La vive indignation d’un pasteur gabonais contre la dépénalisation de l’homosexualité !
Alors que l’on s’interrogeait sur le silence des hommes de Dieu dans le débat qui anime depuis plusieurs jours la société gabonaise, la rédaction d’Info241 a reçu la réaction du révérend pasteur Clément Leyinda dit Muvegha. Dans son indignation, l’homme d’église de l’Alliance chrétienne du Gabon évoque textes bibliques à l’appui, l’homosexualité comme une « abomination ». Avant de dénoncer un « passage en force » qui aura dû d’écouler d’un référendum, s"indigne-t-il vivement de l’initiative polémiste du gouvernement. Lecture.
Je m’indigne !
Je suis Gabonais, je suis né dans ce beau pays béni de Dieu qui est le Gabon. J’y ai grandi, j’y ai fait mon parcours scolaire et universitaire, je suis pasteur du courant évangélique et je l’aime ce pays !
Dans ma langue wanzi, la sagesse héritée de mes aïeux s’exprime en ces termes « Ndzanga la kôgho makôto yôyô » (Quand le silure tacheté apparaît dans le lac, les grenouilles font tintamarre) et encore « kogha ndé : ghôki ghôki ! nzamba a kimi » (le touraco crie : quoi ! Quoi ! Pour s’étonner d’une affaire dérangeante)
Ceci pour dire que je m’exprime ainsi parce qu’il y a matière à le faire, car le cri du touraco m’a interpellé !Je ne puis me taire sans crier ma rage devant ce complot historique contre la morale, le mariage, la famille et la société bantu à laquelle le Gabon appartient !
Dépénaliser l’homosexualité, puisque c’est de cela qu’il s’agit, revient à donner libre cours à un vice vigoureusement condamné par les Saintes Ecritures : « ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6 :10), et qui s’inscrit du point de vue anthropologique et sociologique à rebours de ce qui est conforme à la norme par tous admise en matière de sexualité.Que dis-je ? Je dis : la Bible et, dans un second temps, la coutume bantu s’accordent pour ne reconnaître à l’homosexualité qu’une pratique proscrite.
Car Ainsi parle l’Eternel : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C`est une abomination" (Lévitique, 18 :22) ; "Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. » (Lévitique, 20 :13)
Pour ma part, ceux qui ont participé de près ou de loin à ce passage en force en paieront le prix, devant une justice à laquelle nul ne peut se soustraire : la justice de Dieu !
Mais il est aussi une colère qui, tel un magma dans sa chambre magmatique, finira par éclater si ce gouvernement n’y prend garde ! Celle du peuple ! Car le peuple est bien souvent un instrument par lequel Dieu exerce ses jugements sur les Rois.
C’est à croire que des hommes et des femmes, muent exclusivement par un tropisme financier au profit de leur petit égo, ont fait le pari de mettre en péril le vivre ensemble que Dieu dans sa grâce nous prodigue.Au sujet de l’homosexualité, nous aurions pu emprunter la voie de Macky Sall, homme d’état et Président de la République sénégalaise qui a affirmé dans l’émission télé intitulée 18H POLITIQUE « c’est comme ça que les conflits naissent ! laissez les sociétés chacune absorber selon son niveau d’absorption mais ne pas essayer de forcer ! »
Enfin, Dieu ne nous a pas dit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire !
Revenons sur le droit chemin, car on ne peut impunément ignorer les alertes !
Une telle décision qui modifie les fondamentaux anthropologiques et sociologiques gabonais devrait au minimum faire l’objet d’un référendum.C’est pourquoi, dans toutes les langues possibles, je dis NON à la dépénalisation de l’homosexualité :
Je dis non (français)
I Say no (anglais)
Mè bichi (wanzi)
kaali (obamba)
Kôhkôh (fang)
Yo digo que no (Espagnol)
Néssi / Nzi va buendi Néssi’ ho ( Punu)
Zélé (miéné)
Mé kini (Pouvi)
Mè bíchi (Nzébi)
Ni ma bussa (Vungu)
M’bichi (Tsèngui)
Mabena (Mahongwe)
Nze bouss (Guissir)
Révérend Pasteur MUVEGHA
@info241.com