Débâcle électorale de l’opposition : Alexandre Barro Chambrier accuse Jean Ping !
Discret depuis la cuisante défaite de l’opposition aux dernières élections législatives et locales, Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement héritage et Modernité (RHM, opposition) et accessoirement un des tenants du courant électoraliste de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), a rompu le silence cette semaine. Dans les colonnes de Jeune Afrique, « ABC » a livré son diagnostic du scrutin jumelé du 6 octobre dernier. Pour lui, le silence de Jean Ping qui avait pourtant appelé au boycott de ce double scrutin, aurait favorisé la victoire Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) et ses alliés (75 députés déjà élus sur 143).
Les tenants du courant électoraliste de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) cachent mal leur amertume depuis leur débâcle lors du dernier scrutin jumelé du 6 octobre. Ce lundi, dans une interview accordée à Jeune Afrique, Alexandre Barro Chambrier n’a pas hésité a pointé la part de responsabilité de Jean Ping dans la défaite de l’opposition « l’attitude de Jean Ping n’a pas facilité les choses. Bien sûr on ne peut pas tout lui imputer ».
Et de poursuivre : « Il (Jean Ping, ndlr) a essayé de rester en retrait mais son silence a fini par brouiller le message de ceux qui voulaient aller aux élections et considéraient que la politique de la chaise vide n’était pas une solution » a t-il expliqué. Autrement dit pour le président du RHM, Jean Ping qui se considère toujours comme le véritable président « élu » du Gabon aurait du inviter les populations à soutenir les candidats de l’opposition.
Cette sortie médiatique de Alexandre Barro Chambrier a surpris plusieurs observateurs de la vie politique car, depuis plusieurs semaines Jean Ping n’a cessé d’interpeller les leaders de l’opposition sur le danger de prendre part à une élection organisé par le régime « dictatorial » d’Ali Bongo. Notons que ABC certes qualifié dans le 1er siège du 4e arrondissement aux législatives est sur le fil rouge d’une défaite qu’organise le candidat du parti au pouvoir qui a déjà obtenu le soutien de ses alliés traditionnels dans ce siège.
Pas sur donc que cette sortie l’aide à grappiller les voix qui lui ont manqué au premier tour. Ce d’autant que Jean Ping et une grande partie de la CNR avait appelé à boycotter ces élections locales et législatives. Affaire à suivre le 27 octobre, date du second tour du scrutin des législatives.
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