Crise politique gabonaise : le dialogue inclusif annoncé pour courant février
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba annoncé mercredi, à Libreville, l’ouverture d’un dialogue politique inclusif avant le mois de mars prochain, pour ne pas coïncider avec la rentrée parlementaire prévue officiellement le même mois. Ce dialogue politique organisé autour du renouveau du Conseil national de la démocratie (CND) ne porterait a priori, que sur des questions de transparence électoralistes.
« Les discussions vont s’ouvrir, dès la mise en place du Conseil National de la Démocratie, avant la rentrée parlementaire. Elles doivent nous aider à répondre à certaines des préoccupations qui nous ont été rappelées par la Cour Constitutionnelle lors de sa rentrée solennelle 2015 », a déclaré Ali Bongo Ondimba à l’occasion d’une rencontre au palais présidentiel avec la classe politique (majorité et opposition).
Ali Bongo s’adressant aux représentants des partis politiques
Pour le chef de l’Etat gabonais, le dialogue qui va réunir les acteurs politiques autour du CND, sera exclusivement axé sur plusieurs préoccupations portant notamment sur le fichier d’Etat civil, l’uniformisation de la pièce d’état-civil donnant accès au bureau de vote, de même que les leçons à tirer des différents contentieux électoraux.
Prenant la décision d’ouvrir les discussions au sein d’un cadre légal, Ali Bongo Ondimba a justifié sa volonté d’être toujours ouvert au dialogue dans le respect de la loi dans le but de trouver des solutions pour la construction de la démocratie.
Quelque leaders politiques
« Léon Mba et Omar Bongo Ondimba n’ont jamais été fermés au dialogue, bien au contraire. Mais ils n’ont jamais dialogué au mépris des lois du pays, ni des institutions. Comme mes illustres prédécesseurs, je suis et je resterai toujours un homme de dialogue et d’ouverture. Nul ne peut le contester car, chaque fois que l’intérêt supérieur de la Nation l’a exigé, j’ai toujours réuni les gabonaises et les gabonais en vue de recueillir leurs avis », a affirmé Le chef de l’Etat.
Il a notamment étayé son attitude dans le différend frontalier de l’Île Mbanié, de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) dont le Gabon assure la présidence actuellement, l’introduction des données à caractère biométrique dans le processus électoral, ainsi que l’instauration du dialogue social entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
« Nous devons trouver nous-mêmes dans notre histoire commune, mais aussi dans les expériences des autres, les éléments pertinents qui peuvent nous aider à la faire évoluer, tout en tenant compte de nos réalités politiques, économiques, sociales et culturelles », a soutenu Ali Bongo Ondimba.
D’autre part, le numéro un gabonais est revenu sur la réhabilitation de l’Union nationale, un parti politique de l’opposition dissout en 2011. Pour lui, cette décision vise à associer toutes les forces vives de la nation au débat démocratique.
Jeudi dernier, le conseil des ministres a adopté un projet d’ordonnance mettant un terme à la restriction de liberté de participation à l’expression démocratique des les partis politiques, rappelle-t-on.
Avec : AGP
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