Covid-19 : Sous pression, Ossouka Raponda concède le retour de la gratuité des tests
La Première ministre gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda s’est exprimé à son tour vendredi soir, suite au double assassinat de manifestants du mouvement des casseroles la veille. Dans un discours d’apaisement face à la contestation des mesures édictées par son gouvernement, la Première ministre a annoncé que toute la lumière serait faite sur ces meurtres ainsi que le renoncement à plusieurs mesures controversées. Parmi elles, le retour à la gratuité des tests Covid-19 et celle des transports publics.
Le mouvement citoyen de protestation des mesures « suicidaires » du gouvernement gabonais commence à faire plier les autorités gabonaises. Vendredi soir, Rose Christiane Ossouka Raponda a, dans une allocution, annoncé le renoncement à certaines mesures qui fâchaient l’opinion. Parmi celles-ci, les tests PCR rendus payants en octobre dernier mais aussi l’augmentation des capacités de transports et le retour de leur gratuité pour les populations.
La déclaration de ce 19 février de la Première ministre gabonaise
« Conscient des difficultés engendrées par cette pandémie, le gouvernement a pris la décision de rendre de nouveau gratuits les tests Covid dont le coût était de 5 000 FCFA », a annoncé la Première ministre. Avant de reculer également sur un point d’achoppement : « Par ailleurs, pour faciliter les déplacements des populations, le gouvernement a augmenté le nombre de bus en circulation et prorogé la mesure de gratuité des transports ».
Déplorant le décès de deux manifestants tués jeudi soir, la Première ministre a reconnu que les mesures restrictives prises le 12 février en raison de la situation sanitaire devenue « préoccupante » étaient mal acceptées. D’où les gratuités annoncées des tests et des transports pour calmer la fronde devenue très populaire ces derniers jours entre mercredi et jeudi. Des annonces qui ne doivent pas faire oublier la mort de ces deux manifestants tués jeudi soir dont les auteurs courent toujours dans la nature.
Ce, d’autant que la police et le procureur de Libreville ont rejeté la responsabilité de ces assassinats sur des personnes non-identifiées et encagoulées . Elles se seraient déplacées dans la capitale gabonais durant les heurts, au nez et à la barbe des forces de l’ordre. Ce commando aurait ainsi « ouvert le feu » sur les deux jeunes manifestants retrouvés morts. Une version officielle qui suscite de nombreuses interrogations que l’enquête ouverte devra nécessairement répondre.
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