Brice Laccruche Alihanga révèle les 3 raisons de son incarcération et de sa brouille avec les Bongo
Moins de 24h après sa libération de la prison centrale de Libreville, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga (BLA), s’est confié à la presse. Fortement amaigri par les conditions de sa détention, l’ancien « messager intime » jeté en prison le 13 décembre 2019 est notamment revenu sur sa brouille avec les tenants de l’ancien régime dont Noureddin Bongo et sa mère Sylvia Bongo Valentin.
Dénonçant une incarcération de 4 ans qui ne reposerait sur rien, Brice Laccruche Alihanga désormais libre de ses mouvements s’est confié samedi à la presse à son domicile. Occassion pour l’ancien directeur de cabinet présidentiel de révéler les raisons de sa disgrâce et de son incarcération à la prison centrale où il n’aura finalement été que condamné pour avoir acquis frauduleusement la nationalité gabonaise.
BLA intronisant Noureddin Bongo dans le Haut-Ogooué
Ce, alors que plusieurs griefs plus sévères notamment malversations financières pesaient contre lui et ses proches jetés en prison dans le cadre de l’opération « scorpion » de la justice gabonaise. Selon lui, sa disgrâce trouve ses origines sur trois principales raisons. La première étant « qu’à un moment donné je me suis opposé à la gabegie galopante de l’ancienne Première dame et de son fils », a-t-il indiqué hier dans des propos rapportés notamment par nos confrères de GabonActu.
L’ancien prisonnier posant hier avec son ex compagnon de cellule Bertrand Zibi Abeghe
La seconde raison serait liée « à l’état physique de l’ancien chef de l’Etat. J’ai suggéré à plusieurs reprises, dont une de trop, qu’il puisse se mettre en retrait de la vie politique et se reposer », a ajouté l’ancien messager intime tombé en disgrâce. Enfin, la 3e raison est liée au fait que l’ancien bras droit d’Ali Bongo se soit « opposé avec force à la volonté affirmée de l’ancienne Première dame et son fils de prendre le pouvoir au Gabon et ce par tous les moyens possibles ». Tout un programme !
Des arguments à l’opposé tout de même de son attitude aux moments des faits. Brice Laccruche Alihanga s’étant opposé très vigoureusement contre l’action des leaders de la société civile et de l’opposition réunis autour du mouvement citoyen « Appel à agir ». Ceux-ci s’interrogeaient à voix haute sur l’état de santé d’Ali Bongo post-AVC et appelaient à la vacance de pouvoir. Tout comme son arrogance à soutenir bec et ongles Ali Bongo, sa femme et son fils dans les heures les plus sombres de l’Histoire du Gabon d’octobre 2018 à son incarcération.
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