Surcoûts et inefficacité : l’impasse des routes en béton au Gabon, stars de l’ère de la transition
Le Gabon, pays pétrolier doté de ressources considérables, fait face à un paradoxe de taille : l’absence de routes adéquates. Malgré ses richesses en hydrocarbures, le pays souffre d’un réseau routier insuffisant, freinant ainsi son développement économique et social. L’adoption récente par les autorités de la transition des routes en béton, présentées comme une solution durable, suscite de nombreuses interrogations, notamment sur leur coût et leur efficacité.
Le Gabon a adopté une politique budgétaire expansionniste pour stimuler son économie. Cependant, cette approche semble mal orientée, en particulier dans l’investissement des infrastructures routières. Les autorités gabonaises ont engagé des dépenses importantes pour la construction de routes en béton, mais les résultats ne répondent pas aux attentes. Le coût d’un kilomètre de route en béton, estimé à 200 millions de FCFA, dépasse en réalité les 800 millions de FCFA. Ce surcoût, quatre fois supérieur au prix initial, soulève des questions sur la gestion des fonds publics et la transparence des marchés.
Un chantier dans la capitale gabonaise
Cette dérive budgétaire a des répercussions sur le développement du pays. Les fonds détournés vers des infrastructures routières à coût exagéré auraient pu être investis dans des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé ou l’accès à l’eau potable. De plus, l’absence de routes adéquates limite l’accès aux marchés, freine les investissements étrangers et ralentit la croissance économique.
Par ailleurs, les routes en béton, bien qu’étant perçues comme durables, ne semblent pas adaptées aux conditions climatiques et géographiques du Gabon. Les pluies abondantes et l’humidité accélèrent la détérioration de ces infrastructures, générant des coûts d’entretien supplémentaires.
Des coûts qui posent question
Face à cette situation préoccupante, le gouvernement gabonais doit repenser sa stratégie en matière d’infrastructures. Une gestion plus rigoureuse des ressources et une transparence accrue dans les contrats de construction permettraient de réduire les coûts et d’améliorer la qualité des routes. Il est également crucial d’évaluer les méthodes de construction et les matériaux utilisés afin que les infrastructures soient réellement adaptées aux besoins du pays.
En définitive, malgré sa richesse pétrolière, le Gabon se retrouve dans une impasse en matière d’infrastructures routières. Les routes en béton, loin d’être une solution idéale, révèlent des failles dans la gestion des finances publiques et l’orientation des politiques budgétaires. Pour assurer un développement économique et social durable, le Gabon doit adopter une approche plus pragmatique et mieux réfléchie dans ses investissements infrastructurels.
@info241.com