Transport urbain

Racket policier et difficultés des taximans : la Fesytrag hausse le ton face aux abus à Libreville

Racket policier et difficultés des taximans : la Fesytrag hausse le ton face aux abus à Libreville
Racket policier et difficultés des taximans : la Fesytrag hausse le ton face aux abus à Libreville © 2022 D.R./Info241

Réunis en assemblée générale samedi dernier à Libreville, la Fédération des syndicats des transporteurs autonomes du Gabon (Fesytrag), syndicat rival à celui présidé par Jean Robert Menié, a tenu à dénoncer plusieurs tracasseries et opérations qu’elle qualifie d’escroquerie. Elle entend manifester son ras-le-bol dans les prochains jours si jamais il n’est pas entendu.

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Autour de son président Serge Bertrand Bekale, la Fesytrag a réuni quelques dizaines de ses membres affiliés samedi pour une assemblée générale qui devait aborder plusieurs questions liées à des injustices qu’ils disent rencontrer chaque jour dans l’exercice de leur profession. Au nombre de ces actes dénoncés, figure en bonne place le racket que la gendarmerie et la police nationales ont fini par ériger en norme.

Le directoire de la Fesytrag, samedi à Libreville

Au nez et à la barbe des autorités qui maintiennent pourtant un ministère de la lutte contre la corruption sans que le public en soit édifié des résultats. « Les contrôles routiers sont devenus des péages dans lesquels chaque taximan paye systématiquement une somme d’argent. C’est tout simplement un impôt que les transporteurs doivent payer tous les 200 mètres. Dans une journée de travail, chaque taximan paye au moins 14 000 FCFA pour le compte des policiers et gendarmes », s’insurge le président Serge Bertrand Bekale.

Aussi, les transporteurs syndiqués au sein de cette organisation dénoncent de façon véhémente l’annonce imminente par le ministère de l’Intérieur d’une curieuse formation au « gestes de premiers secours ». S’étonnant de la pertinence d’une telle opération en ces temps de sortie d’une crise sanitaire qui aurait paralysé leur activité durant plus de 2 ans, Serge Bertrand Bekale et les siens s’étonnent du montant arrêté pour ladite formation. Chaque taximan devant, pour la subir, verser 20 000 FCFA au dossier. D’autre part, ils ne comprennent pas pourquoi leur ministère de tutelle, celui des Transports n’est pas associé. Pas même celui de la Santé.

Une vue des participants à cette AG

Autre gravité relevée qui a été retenue à l’ordre du jour, c’est la « mafia autour du collage des numéros de portière ». Pour ce service, les taximans payent les numéros et les réseaux qui collent lesdits numéros. Tout aussi incompréhensible pour eux, les publicités gratuites imposées à eux sur les véhicules par deux opérateurs de téléphonie mobile sans aucun retour pour la location de ces espaces que constituent leurs véhicules à cet instant, entre autres points tout aussi important.

Faute d’être entendus, les syndicalistes de la FESYTRAG menacent de maintenir à la hausse les prix de transport à Libreville comme en temps Covid-19. À défaut de parquer leurs véhicules afin, croit ce millier de syndiqués, de contraindre le gouvernement à revoir ses décisions le plus tôt.

@info241.com
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