Mike Jocktane et Therence Gnembou en liberté provisoire après 33 jours de détention à Oyem
C’est certainement la bonne nouvelle de ce début de week-end. Les deux anciens candidats à la présidentielle d’août 2023 Mike Steeve Jocktane et Thérence Gnembou Moutsona et Joël Kassoum Assoumou Ndong ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire ce vendredi soir. Soutiens de l’ancien candidat consensuel de l’opposition gabonaise Albert Ondo Ossa, ils avaient été jetés en prison le 11 septembre à Oyem (Woleu-tem, nord du Gabon) alors qu’ils se rendaient en Guinée équatoriale avec une lettre de ce dernier.
C’était la tache d’huile politique de ce premier mois de transition, l’évêque Mike Jocktane, Thérence Gnembou Moutsona et Joël Kassoum NAssoumou Ndong ont recouvré la liberté ce 13 octobre, indiquent plusieurs sources judiciaires au ministère de la Justice. Arrêtés le 5 septembre dans l’incompréhension totale puis lâchés par Albert Ondo Ossa qui avait nié être l’auteur de la lettre querellée adressée à plusieurs chefs d’Etat de la sous-région prônant la reconnaissance de la victoire du candidat de la plateforme Alternance 2023, les mis en cause étaient dans la tourmente judiciaire.
La lettre et la somme de 5 millions retrouvés avec les 3 émissaires
Interpelés à Medzeng à la frontière avec la Guinée équatoriale, les deux anciens directeurs de campagne d’Albert Ondo Ossa avaient été tout d’abord été informés de leur interdiction de quitter le territoire. Avant d’être placés en résidence surveillée à Oyem puis jeté en prison 6 jours plus tard. En cause, la lettre jugée compromettante par le parquet d’Oyem qu’il convoyait vers Mongomo au vice-président de la Guinée équatoriale. Pour cet « ordre de mission », ils étaient ainsi poursuivis par la justice gabonaise pour association de malfaiteurs et allégations mensongères. Le parquet refusait jusque-là leur mise en liberté provisoire jusqu’à ce vendredi soir.
Leur remise en liberté après 33 jours de détention sonne comme un signe d’apaisement du climat politique plombe par leur arrestation et détention jugées illégitimes au regard des faits portés contre eux. Ce, bien que les charges judiciaires retenues n’ont pour l’heure pas cessé. Ils vont enfin retrouver leurs pairs et leur famille respectives pour savourer la libération du Gabon que prône depuis le 30 août dernier, les militaires du Comité pour la transition et la restauration des institution (CTRI) qui ont renversé Ali Bongo et appelés les Gabonais à se réapproprier leur pays.
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