Front social

Martyrisés par leur employeur, les agents du groupe Memo réclament des mois d’arriérés de salaire !

Martyrisés par leur employeur, les agents du groupe Memo réclament des mois d’arriérés de salaire !
Martyrisés par leur employeur, les agents du groupe Memo réclament des mois d’arriérés de salaire ! © 2023 D.R./Info241

Les employés d’Ayoba (restauration) et TPSI (logistique) deux filiales du groupe Memo sont en colère dans la capitale économique gabonaise. Ils réclament le paiement d’arriérés de salaire de plusieurs mois mais également des meilleures conditions de vie et de travail. Des entreprises propriétés de Michel Éssonghé, ancien haut commissaire en chef de la République sous le régime d’Ali Bongo.

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En ce début de journée du mardi 17 octobre, les entreprises Ayoba et Travaux publiques et services immobiliers (TPSI) succursales du groupe Memo appartenant à Michel Éssonghé dont Michel Offredi est le PDG, sont secouées par une grève menée par le collectif des agents desdites entreprises. Ce collectif réclame à la plus haute personnalité de cette holding, le paiement intégral de leurs arriérés de salaires de mai, juin, juillet et d’août dernier afin de jouir des retombées de leur dur labeur. Mais également, la mise en place d’un mécanisme réservé au virement des émoluments des travailleurs.

Le porte-parole des agents en colère ce mardi à Port-Gentil

« Ça fait 5 ans que le groupe Memo viole nos droits constitutionnels. Nous faisons 3 ou 4 mois sans salaire. Et pour finir, ils nous paient qu’un seul mois. Royembo qui vote les lois, bafoue nos droits en sa qualité d’administrateur directeur général adjoint. Il y a du personnel qui a été licencié abusivement, certains ont plus de 5 ans sans CDI », a fustigé le représentant du collectif du groupe Memo, Pamphile Bakinda.

C’est par un mouvement de grève que les employés d’Ayoba et TPSI ont tenu à interpeller leur employeur en vue d’une amélioration de leurs conditions de travail mais surtout, l’attention particulière des autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dans la résolution de cette affaire. Une situation qu’ils vivent comme une injustice et pour laquelle ils ont décidé d’effectuer ce débrayage exprimant leur ras-le-bol sans omettre la mise en place du service minimum.

Le piquet de grève

« Monsieur le président du CTRI, nous voulons que vous nous arbitrez car nous n’avons eu aucun arbitrage. Nous n’arrêterons pas la grève si un seul membre du groupe n’a pas ses arriérés et le salaire du mois », précise le secrétaire du collectif Pamphile Bakinda. Ayoba Catering et TPSI échaudées par les revendications de tout genre, les agents réclament notamment le versement d’un certain nombre d’avantages tels que la prime de logement, de transport, de gaz, de risques, d’éloignement pour ne citer que celles-ci. Ils négocient également des heures supplémentaires sur site, une assurance maladie, le vaccin remboursé, la CNSS et la CNAMGS, l’allocation familiale, le pointage stand-by, la revalorisation etc.

« Le Code du travail en son article 182 dit que le salaire est payable au Gabon au plus tard le 5. Au groupe Memo, c’est 728 employés dont les droits sont violés. Nos enfants doivent manger, aller à l’école et se soigner », réclament les agents grévistes. Selon eux qui crient leur détresse pour un retour au calme, ce mouvement de grève est le fruit d’une négligence des dirigeants des deux entreprises précitées et du groupe en général. D’après eux, les dirigeants sont allés jusqu’à piétiner l’article 3 du Code du travail, malgré la rencontre de conciliation tenue en début du mois d’octobre au club Sogara en présence eu PDG du groupe Memo.

En outre, si les lignes ne bougent pas d’ici là, ils promettent d’agir plus fortement quitte à ce que le groupe perd ses contrats avec des gros clients pétroliers. Cependant, malgré les intimidations ils demeurent disponibles à un dialogue franc avec les dirigeants, afin de trouver une issue favorable à cette situation devenue délétère. « Ça fait 60 mois que cette situation perdure, soit vous nous payez ou bien la grève sera générale et illimitée », indique le collectif.

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