Malversations financières présumées à Stade Mandji : le président du club s’en défend !
Maurice Nzigou Mihindou, le président de l’Association sportive omnisports Stade Mandji, club sponsorisé par la mairie de Port-Gentil, a tenu ce mercredi à apporter des précisions sur une supposée malversation financière ayant mis en branle, les relations professionnelles de tout le staff suite à des primes et des salaires impayés. Selon lui, ce retard de paiement est dû aux difficultés rencontrées par la municipalité de Port-Gentil. En effet, les budgets de la mairie de Port-Gentil étant votés dernièrement en décembre, le président du club champion de la dernière saison de la ligue nationale de football, espère que tout rentrera dans l’ordre en ce mois de mars lors de l’exécution dudit budget.
« Ça ne devrait normalement pas se faire maintenant. Quand vous prenez 18 millions de dépenses mensuelles, multipliés par quatre mois de salaire impayés, vous retrouverez ce que ça coûte dans le montant reçu. Nous sommes à la fin de la phase aller et donc nous avions payé toutes les premières primes de match aux joueurs. C’est parce que nous avions un souci de trésorerie. Le Stade Mandji est géré avec une comptabilité claire ! », a précisé le président du club Maurice Nzigou Mihindou.
En effet, lors de leur retour de la coupe des clubs, les caisses du club cher à la mairie de Port-Gentil étaient toutes vides. Et donc les 20 millions du chèque reçu de la part de la LINAF, auraient servi à payer leurs primes d’installation qui s’élèveraient en moyenne à 500 000 FCFA/joueurs et jusqu’à 1 500 000 FCFA au maximum. Seuls deux joueurs étrangers auraient eu 50% de leurs primes à la signature, informent le club. Cependant, reconnaissant tout de même que le Stade Mandji aurait reçu de la part de la mairie de Port-Gentil, une avance de 75 millions de FCFA sur les 300 millions prévus pour l’année sportive 2022-2023, le bureau directeur espère apaiser les choses une fois la totalité de la subvention versée.
Aussi, Stade Mandji dans ses prévisions budgétaires, dépenserait près d’un million de francs CFA lors d’une rencontre sportive, y compris toutes les charges qui concourent autour de cet événement. De ce fait, les footballeurs attendraient ce versement depuis des mois maintenant. Il y a une semaine, les joueurs auraient commencé à perdre patience, d’où leur bas niveau actuellement au classement général de cette division majeure. « Ici on doit prioriser d’abord les salaires contrairement aux primes. Et jusqu’à ce jour, Stade Mandji ne doit aucun salaire à aucun agent. Tous les joueurs ont été payés ! Ces joueurs-là avant de démarrer le championnat, ont reçu toutes leurs primes à la signature. Donc comprenez que y a pas une gestion opaque à Stade Mandji », insiste l’actuel président du club.
Regorgeant le football, le handball, mais aussi le judo, la masse salariale du Stade Mandji serait de 18 millions toutes sections confondues. Il s’avérait également que la section basketball serait touchée par cette mauvaise gestion. D’aucuns penseraient que les athlètes seraient payés à 50%. « Depuis qu’ils jouent, ils n’ont pas 50% de salaire ou de primes. C’est 100% de leur salaire qu’ils touchent. Je sais que ces fausses informations viennent des membres du bureau directeur. Aucun sportif ne reconnaît avoir fait un mouvement de grève. C’est une fausse alerte manipulée par certains membres du bureau directeur », rétorque Maurice Nzigou Mihindou qui estime tout de même que « la prime de présence dont jouissent les membres du bureau directeur, devrait servir aux sportifs. Et là ils n’en disent pas ! C’est quasiment 20 ballons par section au prix de 45 000 FCFA l’unité, et on s’est battu pour les avoir pour mieux débuter la saison. L’argent du sportif sert aux sportifs », conclut-il.
En d’autres termes, Stade Mandji recevrait 300 millions comme subvention annuelle de la part de la mairie de Port-Gentil. Disposant de quatre sections, dans cette somme 25 millions serviraient aux dépenses globales du club par mois/sections ainsi que l’administration. Dans ce montant, les voyages, le fonctionnement du clubs et le paiement des salaires ne sont pas en reste.
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