Antidopage : les sportifs de Port-Gentil en séminaire de formation et de sensibilisation
Port-Gentil accueille depuis ce jeudi 8 juin et ce jusqu’à ce samedi 10 juin, la caravane nationale de formation des jeunes aux métiers du sport. Une rencontre de formation et de sensibilisation des sportifs, jeunes sportifs, encadreurs techniques et coachs sur les conséquences du dopage dans le monde du sport. ’’Lutter contre le dopage’’ était la thématique principale de cette première journée organisée à l’hôtel le Mbandja. Cet échange est à mettre à l’actif de l’association Yemaly, qui œuvre pour la vulgarisation et la pratique du basketball au Gabon, en collaboration avec l’ambassade de France.
Créée en 2009 par des coachs et sportifs, cette association a été lauréate d’un appel à projet lancé par l’ambassade de France dont le but était de former les jeunes et les encadreurs aux métiers du sport dans l’antidopage. « C’est un domaine dont on ne parle pas beaucoup, un domaine tabou pour certains. Beaucoup de jeunes sportifs ne sont pas informés sur les revers du dopage. Nous sommes à Port-Gentil pour former et sensibiliser les jeunes sur l’antidopage. Ils auront un diplôme niveau 1 à la fin de la formation », promet la présidente de l’association Yemaly, Géraldine Yema Robert.
Une vue des participants hier
Un degré qui leur permettront en effet d’être des agents au niveau national lors des grandes rencontres sportives telles que le 10 km de Port-Gentil et de Franceville, la Tropicale Amissa Bongo ou encore le Marathon du Gabon. Au cours de cette cérémonie du donner et du recevoir, les participants ont pu être édifié sur les 11 étapes du contrôle du dopage au niveau national et international à savoir la sélection du sportif, la notification, la présentation au poste de contrôle du dopage, l’équipement pour le prélèvement d’échantillons, la prise de l’échantillon, le volume d’urine, la division de l’échantillon, le scellage des échantillons, la mesure de la gravité spécifique, le remplissage du formulaire de contrôle du dopage, et bien évidemment le processus de laboratoire.
« Il y a jamais eu de formation des agents sur l’antidopage au Gabon. Ces agents qui seront formés pourront sensibiliser dans les clubs et ligues. Il serait bien que le Gabon soit au même niveau d’informations pour lutter contre le dopage. Chaque athlète est tenu de respecter les procédures. Le code mondial antidopage est fait de telle sorte que les règles universelles soient adaptées pour tout le monde quel que soit ta religion. En cas de refus, c’est comme si vous avez passé un contrôle positif. L’ibogaïne jusque là n’est pas dans la liste des produits interdits. Les études se poursuivent », explique Jean-Christophe Oniane coordonnateur de la caravane nationale de formation par ailleurs, expert et formateur en Afrique d’agents de contrôle antidopage.
Jean-Christophe Oniane au cours de son exposé
Aussi, il a été précisé aux participants que le prélèvement de l’urine ou du sang en tout temps et en tout lieu des athlètes est effectué par l’Office national antidopage ou par une organisation responsable de grande manifestation. Au niveau national c’est l’Onad-Gabon qui assure la charge de responsable. Des contrôles qui sont effectués par des personnes spécialement formées et accréditées pour le contrôle du dopage. Des examens qui peuvent être réalisés en compétition et hors compétition. En d’autres termes, en compétition chaque athlète peut être choisi par sélection aléatoire ou par classement final pour une autre raison particulière.
Hors compétition, il peut être contrôlé en tout temps, en tout lieu et sans préavis. Pour ce qui est des personnes mineures ou handicapées spécifiques, elles peuvent par contre demander de légères modifications dans la procédure de prélèvement d’échantillons et peuvent également discuter de ces modifications avec l’agent de contrôle du dopage au moment du contrôle. « Le premier point c’est la sensibilisation. Ils doivent savoir qu’il y a que l’entraînement qui arrive à donner des résultats. Ils doivent également savoir qu’en prenant tels ou tels produits, c’est leur santé qu’ils mettent en danger. L’automédication est dangereuse pour la santé. Et parfois certains athlètes prennent ce que leur donne leur docteur. Étant athlète surtout professionnel, on n’est plus autorisé à tout manger et à tout boire. Car une fois que le sportif est testé positif il est automatiquement sanctionné », rajoute le coordonnateur du projet de sensibilisation Jean-Christophe Oniane.
Des aspects qui doivent être pris en compte lors de prélèvement au poste de contrôle. Malheureusement, plusieurs athlètes tentent tant bien que mal de tricher en utilisant des diurétiques et d’autres substances qui masqueraient les effets des substances interdites dans le monde du sport. Les effets secondaires peuvent nuire aux compétitions ainsi qu’aux entraînements des athlètes et peuvent causer des étourdissements, une déshydratation, des crampes musculaires, une chute de la tension artérielle et des problèmes cardiaques etc.
« Il y a déjà eu des contrôles positifs que nous avions fait sur place au Gabon. Mais, il s’agit des contrôles classés confidentiels. Nous au Gabon, nous n’avions pas de laboratoire accrédité pour faire des examens antidopages. Il nous faut envoyer nos échantillons soit en Afrique du Sud ou en France », informe l’expert Jean-Christophe Oniane. Un séminaire de formation qui permet de lever le voile sur le dopage dans le milieu sportif. Il permet d’outiller les encadreurs et sportifs sur les dangers encourus et sur l’avenir de l’athlète. Les prochaines étapes prévues au mois de juillet prochain concernent les villes de Lambaréné, Makokou et Oyem.
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