Gabon : Un oncle déséquilibré tue son neveu de 4 mois avec un pilon et martyrise sa nièce de 3 ans

À Ndjolé (Moyen-Ogooué), les habitants de Missanga peinent encore à croire ce qui s’est produit le 4 septembre dernier. Un compatriote de 29 ans, Aurel Leyouma Boungwedji, a été écroué 5 jours plus tard pour coups et blessures volontaires. Le jour du drame, il a transformé un simple pilon de cuisine en arme meurtrière. C’est avec cet objet du quotidien qu’il a tué un nourrisson de quatre mois, son propre neveu, et grièvement blessé une fillette de trois ans, aujourd’hui hospitalisée à Libreville.

Selon les enquêteurs, l’agression s’est déroulée en début de soirée, dans un silence inquiétant. Profiant de l’absence de ses soeurs, mères des enfants, le suspect aurait pris soin de fermer toutes les portes et fenêtres de la maison avant de pénétrer dans la chambre des enfants. Là, il s’est acharné avec son pilon, sans qu’aucun adulte ne puisse intervenir. Après son geste, il a tout simplement pris place au salon, devant le téléviseur, comme si de rien n’était.
Un crime sans nom
Ce n’est qu’en forçant la porte centrale que ses soeurs ont découvert l’horreur. Le nourrisson était déjà sans vie, tandis que la fillette respirait encore. Cette dernière a été évacuée d’urgence vers le Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori (CHUMEJE) de Libreville, où elle se bat toujours pour sa survie. Dans le quartier, la scène macabre est racontée avec effroi, tant le geste paraît absurde et incompréhensible.
L’arme du forcené
Après une brève cavale, l’agresseur est revenu au domicile familial deux jours plus tard, apparemment pour chercher de quoi manger, là encore comme si de rien n’était. C’est là qu’il a été interpellé par les gendarmes de la brigade centre de Lambaréné, le dimanche 7 septembre. Présenté devant le parquet de Lambaréné, il a été placé sous mandat de dépôt le mardi 9 septembre et transféré à la prison centrale.
Un mobile trouble et mystique
Lors de son audition, Aurel Leyouma Boungwedji a livré des propos pour le moins déconcertants. Il a affirmé avoir été victime de « torts familiaux » et a évoqué des traitements traditionnels reçus chez des guérisseurs. « Ils m’ont fait tellement de choses que, si je vous les explique, vous ne me croiriez pas », a-t-il confié aux enquêteurs cité par l’Union, renforçant les soupçons de troubles mentaux déjà évoqués par ses proches.
Un pilon, deux enfants sans défense et un adulte en plein délire : la scène, tragique et insensée, a choqué tout Ndjolé. Ce drame soulève une question plus large sur la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiques au Gabon. Car si les habitants parlent de démence, la justice, elle, a choisi d’emprisonner un homme qui vient de briser sa famille à coups de pilon.
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