Renforcement

Gabon : Le gouvernement en mode intérim s’offre son 2e séminaire à la Sablière sans Oligui Nguema

Gabon : Le gouvernement en mode intérim s’offre son 2e séminaire à la Sablière sans Oligui Nguema
Gabon : Le gouvernement en mode intérim s’offre son 2e séminaire à la Sablière sans Oligui Nguema © 2025 D.R./Info241

Le gouvernement Oligui Nguema I, toujours amputé de 18 de ses membres devenus députés et remplacés par 9 « super ministres » intérimaires, s’est offert ce dimanche 14 décembre au quartier huppé de la Sablière à Libreville son deuxième séminaire gouvernemental. L’initiative émane du vice-président du gouvernement par intérim, Henri-Claude Oyima, qui a placé les travaux sous le thème : « performance de l’action publique, efficacité budgétaire et redevabilité  ».

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Contrairement à la première édition qui avait eu lieu le 10 août dernier, cette seconde édition a enregistré l’absence du chef du gouvernement lui-même Brice Clotaire Oligui Nguema. Une absence qui renforce de facto le rôle de pilotage confié à Henri-Claude Oyima dans cette phase où l’exécutif fonctionne en effectif réduit après le départ volontaire et collectif de 18 membres élus au parlement de la 14e légilsature de l’Assemblée nationale.

Un exécutif resserré autour de 13 ministres

Cette rencontre de travail qui a débuté à 10h00 hier, était coordonnée par le secrétariat général du gouvernement. Elle visait à maintenir la cohérence de l’action publique malgré la vacance de près d’un tiers des portefeuilles ministériels. Les 18 ministres devenus députés ont été remplacés par 9 collègues qui cumulent jusqu’à 4 départements, et doivent continuer à faire avancer les réformes structurantes annoncées depuis le début du septennat d’Oligui Nguema.

Une vue des travaux dominicaux

La première session de ce séminaire, consacrée à la « Redevabilité, bilan et perspectives », a permis à chaque département sectoriel – y compris ceux gérés en intérim – de présenter l’état d’avancement des projets réalisés en 2025. Les membres du gouvernement ont détaillé leurs réalisations, les retards enregistrés, les obstacles identifiés, ainsi que les priorités à retenir pour 2026. L’exercice s’est voulu une forme de reddition de comptes interne, dans un contexte où la pression sur les résultats est renforcée.

La rigueur budgétaire au cœur de l’agenda 2026

La deuxième session, dédiée à « L’efficacité budgétaire », a porté sur les règles de discipline financière à observer en 2026. Les intervenants ont rappelé la nécessité de respecter des procédures rigoureuses de programmation, d’exécution et de contrôle des dépenses publiques, afin d’assurer une utilisation optimale des ressources. Il a été insisté sur la limitation des engagements non couverts, la hiérarchisation stricte des projets et la meilleure articulation entre ambitions sectorielles et capacités réelles de financement.

Le vice président du gouvernement

Dans un gouvernement resserré à 13, cette exigence de rigueur budgétaire prend un relief particulier. Les 9 ministres intérimaires, qui concentrent désormais plusieurs politiques publiques, sont appelés à éviter les doublons, à rationaliser leurs actions et à veiller à la traçabilité des crédits, sous le regard attentif du vice-président du gouvernement par intérim et des services financiers de l’État.

Une méthode de travail recentrée autour du secrétariat général

La troisième session, axée sur « La performance de l’action publique », a été marquée par la présentation de la méthodologie de travail du secrétaire général du gouvernement, Abdu Razzaq Guy Kambogo. Celui-ci a détaillé les outils de pilotage qu’il entend renforcer : suivi rapproché des décisions du conseil des ministres, tableaux de bord par ministère, calendrier de mise en œuvre des réformes et coordination renforcée entre administrations centrales.

Le secrétaire général du gouvernement à la manœuvre

L’objectif affiché est d’améliorer le fonctionnement de l’administration tout au long de la période d’intérim et de poser des bases solides pour le retour à la normalité institutionnelle une fois la recomposition gouvernementale achevée. En l’absence du chef de l’État, ce dispositif renforce le rôle du secrétariat général du gouvernement comme véritable charnière entre les arbitrages politiques et leur mise en œuvre opérationnelle.

Performance publique et services aux citoyens en ligne de mire

À travers ce deuxième séminaire, les autorités entendent réaffirmer leur engagement à faire de la performance de l’action publique un pilier central de la modernisation de l’État et de l’amélioration continue des services offerts aux citoyens. Le thème choisi – performance, efficacité budgétaire, redevabilité – est présenté comme la boussole de l’action gouvernementale pour 2026, conformément aux orientations fixées par le président de la République, chef du gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Reste désormais à vérifier, sur le terrain, si cette architecture gouvernementale resserrée, animée par 9 « super ministres » intérimaires et pilotée en première ligne par Henri-Claude Oyima et Abdu Razzaq Guy Kambogo, parviendra à transformer ces engagements en résultats tangibles pour les usagers des services publics.

@info241.com
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