Transition politique

Future constitution du Gabon : Tons divergents sur l’agitation autour du référendum à venir

 Future constitution du Gabon : Tons divergents sur l’agitation autour du référendum à venir
Future constitution du Gabon : Tons divergents sur l’agitation autour du référendum à venir © 2024 D.R./Info241

Les débats autour du référendum constitutionnel au Gabon continuent d’agiter la scène politique, mettant en lumière des avis divergents sur l’avenir du pays. Alors que l’opinion publique gabonaise n’est toujours pas fixée sur ce futur texte fondamental, deux figures influentes de l’actuel transition politique du général Oligui Nguema, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou et Geoffroy Foumboula Libeka, se sont prononcées sur l’agitation actuelle. Ils ont récemment exprimé leurs points de vue à travers des interviews cette semaine accordées à nos confrères de l’Union.

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 Jean Delors Biyogue Bi Ntougou : Un appel fervent au vote "oui"

Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, membre du Comité constitutionnel national (CCN, chargé de rédiger le texte), universitaire et ancien candidat à la présidentielle, s’est prononcé en faveur du "oui" pour le référendum à venir. Il a justifié ce jeudi son soutien en affirmant qu’il possède des informations sur le contenu de la nouvelle Constitution qui légitiment cette réforme. Selon lui, cette Constitution est cruciale pour restaurer et renforcer les institutions gabonaises, mises à mal par des années de gestion controversée.

Dans son propos, Biyogue Bi Ntougou critique également la gestion actuelle de la transition, soulignant la nécessité d’une gouvernance transparente et équitable. «  Moi j’appelle à voter oui parce que j’ai des éléments portant sur le contenu de l’ébauche de la nouvelle Constitution ». Il appelle à une éducation civique renforcée pour informer les citoyens sur les implications de la nouvelle Constitution, afin de garantir une participation éclairée lors du référendum.

 Geoffroy Foumboula Libeka : Un appel à la vigilance critique

De son côté ce samedi, Geoffroy Foumboula Libeka, figure emblématique de la société civile et vice-président de l’Assemblée nationale de la Transition, adopte une position plus critique. Lors de son interview, Libeka a dénoncé ce qu’il considère comme de la démagogie de la part de ceux qui, en dehors de l’Exécutif, appellent à voter "oui". « Ceux qui ne sont pas de l’Exécutif qui appellent à voter pour le "oui", cela relève d’une forme de démagogie  ». Il estime que ces appels ne sont pas fondés sur une analyse approfondie des enjeux réels du référendum.

Libeka dresse un bilan mitigé de la transition en cours, soulignant que beaucoup de défis restent à relever pour assurer la stabilité politique et économique du Gabon. « Il ne faut pas se précipiter à l’adhésion de cette nouvelle Constitution sans bien comprendre les implications ». Il insiste sur l’importance d’une analyse critique et d’une participation active des citoyens dans ce processus. Selon lui, la société civile doit jouer un rôle primordial pour garantir la transparence et la crédibilité des élections à venir.

 Des perspectives contrastées pour un avenir commun

Ces deux interviews illustrent les divergences de perspectives sur la meilleure voie à suivre pour le Gabon. Alors que Biyogue Bi Ntougou voit dans la nouvelle Constitution une opportunité de renouveau institutionnel, Geoffroy Foumboula Libeka appelle à une prudence critique et à une mobilisation citoyenne pour un débat plus approfondi.

Le référendum constitutionnel, prévu dans les prochains mois, sera un moment décisif pour le pays. Les Gabonais devront décider de l’orientation future de leur nation, en pesant les arguments des différents acteurs politiques et civiques. L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de redéfinir le cadre institutionnel du Gabon, mais aussi de renforcer la confiance des citoyens dans leur système politique.

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