Sécurité alimentaire

Chômage technique : les agents du ministère de l’Agriculture réclament les missions de l’Agasa

Chômage technique : les agents du ministère de l’Agriculture réclament les missions de l’Agasa
Une vue de la conférence du 18 octobre de la coalition des syndicats du ministère de l’Agriculture © 2023 D.R./Info241

Les agents régulièrement affectés dans les différentes directions du ministère de l’Agriculture sont depuis quelques années au chômage technique. Il s’agit des agents contrôleurs d’agriculture et de l’élevage, les ingénieurs en techniques agricoles et de l’élevage formés par l’État qui ne travaillent plus. Ils avaient été recrutés pour le compte du ministère et depuis 2014, ils sont en chômage technique.

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« Ces derniers n’ont plus rien à faire depuis 2014, ils vont dans les bureaux pour se tourner les pouces. Parce que rien à faire en réalité », a expliqué à Info241 Ulrich Immel Tola Ndotonda président du Syndicat des travailleurs de l’agriculture (SYTRAG). Une situation née de la création de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (l’Agasa) d’après lui. Le président du SYTRAG indique en outre que « Cette agence à l’initiale, n’était pas créée pour faire les contrôles de la qualité des denrées alimentaires ».

Le président du Sytrag

Plusieurs directions se sont succédées à la tête de cette agence qui a également subit quelques modifications à travers des arrêtés et décrets portant création et modification. Après ces modifications, les missions qui permettaient aux agents du ministère de l’Agriculture d’aller sur le terrain, ce sont vues progressivement récupérées par l’Agasa « Sans pour autant que ce soit, les directions elles-mêmes qui les donnent à l’agence d’exécution », indique le président du syndicat lors de son point de presse. Avant d’ajouter : « Qu’on se réveillait un matin, et on constatait qu’il y a un nouveau texte ».

Conséquence, les agents se sont retrouvés en chômage technique. Actuellement en sous effectif, l’Agence nationale de sécurité alimentaire, n’a que 200 agents. Avec un tel nombre réduit, il lui serait quasiment impossible aujourd’hui de couvrir tout le territoire national avec toutes les missions qui lui sont assignées. À Libreville par exemple, les contrôles des denrées alimentaires se font uniquement dans les grands espaces Cecado, Sangel, SMAG. « Il y a pas assez d’agents pour rentrer dans nos quartiers, chez les boutiquiers pour vérifier comment sont conservés les produits alimentaires, les dates de péremptions et bien d’autres choses », a-t-il révélé.

Les membres du Syndicat des travailleurs de l’Agriculture demandent aux différentes directions de rétrocéder leurs missions aux agents des directions du ministère de l’Agriculture réparties sur l’ensemble du territoire national à travers les directions provinciales, les centres d’appuis techniques, les secteurs agricoles. Tous les départements ont au moins un secteur agricole. L’Agasa ne perçoit plus les subventions de l’État pour son fonctionnement, son personnel pour la plupart des contractuels, est payé par l’argent des contrôles, a soutenu le syndicat.

« Si nous ne mettons pas du sérieux dans ce que les Gabonais consomment, nos hôpitaux seront toujours pleins des maladies émergentes comme les tensions et autres. Vu que ce qui va dans nos ventres n’est pas véritablement surveillé », a conclu Ulrich Immel Tola Ndotonda, président du SYTRAG. Espérons que leur appel soit entendu par les nouvelles autorités gabonaises.

@info241.com
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