Les entrepreneurs de Port-Gentil tablent sur une foire made in Gabon

« Le but de notre mission était de prospecter avec la possibilité de mettre en avant, l’organisation d’une exposition-vente des produits locaux. On veut que ce soit perpétuel cette exposition-vente. Ce sont des auto-entrepreneurs qui vont continuer l’activité et on voudrait que ce soit également dans la durée », a précisé Roger Mouloungui, DG de la Lutte contre la pauvreté. En effet, du lundi 24 au dimanche 30 avril prochain, la ville de Port-Gentil abritera pour la première fois de son histoire, une foire consacrée à la vente exclusive des produits du terroir. Des produits qui seront mis en avant grâce aux concours des regroupements associatif ainsi que des personnes en solo qui développent des activités génératrices de revenus.

Une vue des officiels

L’objectif est également d’aider ces coopératives à mieux vendre leurs produits afin d’être compétitives sur le marché économique. C’est pourquoi, le ministère de tutelle et la mairie de Port-Gentil vont unir conjointement leur expérience pour la réussite de cet événement dont le point d’encrage est de permettre à ce que ces micro-projets voient le jour dont la nécessité est d’apporter une valeur ajoutée à l’économie de la cité pétrolière partant du pays en général. « Avec la collaboration de la mairie, nous allons organiser cet événement. Nous avions pris bon note des problèmes parafiscaux des participants qui ne sont pas des problèmes nouveaux », a déclaré le directeur général de la Lutte contre la pauvreté.

Avant d’ajouter : « Avec la mise en place au sein du gouvernement des départements chargés de la vie chère, des solutions sont entrain d’être menées afin de régler ce problème posé ». Un problème réel rencontré dans la majeure partie des activités du pays et qui n’a de cesse de freiner l’activité économique des opérateurs à tous les niveaux. L’ ambitieux projet du gouvernement est de créer 100 000 auto-entrepreneurs à travers le pays. Une confirmation qui a été faite récemment par le Premier ministre au parlement, qui a été instruit de mettre en place un dispositif afin d’atteindre cette mission majeure. Un projet national dont la ville de Port-Gentil n’est que l’une des premières étapes.

Une autre vue de l’assistance

« Ce que je retiens, c’est la prise de conscience de l’État sur le travail de l’entrepreneur, et l’encouragement des autorités pour que nous allions de l’avant. Sur tous les plans de l’artisanat, nous devrions être accompagnés par l’État. Ce que nous voulions c’est que l’essor de l’Ogooué-Maritime aille de l’avant », estime la présidente de la Confédération des artisans et des petites entreprises de l’Ogooué-Maritime (CAPEG), Rita Béal. Cette initiative gouvernementale vise dans un premier temps à une sorte de prise de conscience collective mais surtout à une responsabilité économique et entrepreneuriale dans l’objectif de recenser toutes les personnes ressources en levier économique.

Ces entrepreneurs qui participent à l’économie du pays dans les domaines de l’agroalimentaire, de la transformation des produits locaux ainsi que l’artisanat, ont également été invités à se faire identifier auprès de la direction provinciale du Commerce visant au décollage des activités génératrices de revenus dans la ville de Port-Gentil. C’est bien évidemment l’occasion toute choisie pour les membres des coopératives de mettre le pied à l’étrier afin que l’État les accompagne. « C’est une première à Port-Gentil. C’est une bonne chose car autour de cet échange nous aurions la possibilité de voir dans quel cadre, nous hisser afin de participer à cette exposition », espère chaudement le président de l’ONG ’’Les ouvriers’’, Rostand Parfait Ngadi.