Transport : Plusieurs bus de la SOGATRA à l’agonie à la foire municipale de Port-Gentil
Depuis plusieurs années déjà, soit à peu près quatre ans, plus aucun bus de la Société gabonaise de transport (SOGATRA) antenne Port-Gentil, ne circulent dans les grands artères de la capitale économique du Gabon et ses environs. En effet, ces mastodontes sont parqués depuis belle lurette dans le premier arrondissement de la ville d’Émile Gentil, plus précisément à la foire municipale. Certains d’entre eux ont littéralement été mis sous cales puis abandonnés.
Très exactement cela fait quasiment quatre années que ces bus en provenance du Brésil, ne sont plus visibles sur la route. Ils sont au nombre de cinq qui sont à l’heure actuelle, dépourvus de leurs roues. Certains ont perdu des vitres de fenêtres, des câbles électriques, des boulons, des phares antibrouillards, des sièges et bien d’autres pièces métalliques manquantes.
Des économies pour les foyers les plus modestes
Des bus qui autrefois desservaient des lignes comme Nouveau port - N’tchéngué, Sogaresse- Centre-ville, ou encore Ancien port-Forasol à 200, 300 et 500 FCFA, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Abandonnés à leur triste sort, ils croupissent désormais sous la pression des intempéries quotidiennes. Une situation qui fend le cœur de certains habitants qui gardent de ce géant routier, que des bons et loyaux services malgré ses pétrins de mauvaise gouvernance.
Une vue des 5 bus à l’abandon
« Moi je ne dépensais pas plus de 10 000 FCFA par mois pour mon transport ainsi que ceux de mes deux enfants quand SOGATRA circulait encore. C’était pour les familles à revenus moyens comme moi. Avec 200 FCFA tu quittais le carrefour Léon Mba pour N’tchéngué. Aujourd’hui, il te faut 1 000 FCFA. C’est regrettable que rien ne dure dans ce pays », regrette amèrement Solange Claudine Mboumba, une riveraine rencontré par la rédaction d’Info241.
Le bout du tunnel
Effectivement, ces bus assuraient un tant soit peu, des économies financières à certaines familles endeuillées aujourd’hui principalement par la crise économique qui frappe la Cité pétrolière due à la chute du prix de baril de pétrole. Et avec les contrôles à répétition sur des espaces réduits, la vie semble ne pas avoir trouvée une stabilité. Tout porte à croire que le retour de la SOGATRA dans cette partie du Gabon, n’est pas pour demain au regard des conflits financiers dans lesquels la boîte est empêtrée depuis des années. Une mauvaise gestion qui a, là encore, mis plusieurs familles au chômage.
Des bus qui attendent d’être remis en route
« C’est évident que les agents qui étaient ici pour le compte de la SOGATRA soient partis et peut-être ont dû être licenciés. La situation de cette structure à Libreville, nous montre bien que ça ne va pas. Ali doit voir ça également » propose Loïc Mezui Mi Ndong, un autre riverain. Tout comme ses frères et sœurs Air Gabon ou Africa Nº1, les plus hautes autorités envisageraient la privatisation pure et simple de la SOGATRA. Sa dette serait évaluée à près de 20 milliards FCFA.
Face à une telle dépense, le gouvernement semble ne pas pouvoir solder cette faramineuse ardoise. Pour l’instant, toute la logistique est cloué au sol comme c’est le cas de ces 5 bus de marque Marco Polo. Ceci étant, la restructuration de l’entreprise est certainement une option de sortir la SOGATRA du coma dans lequel il se trouve. Dans cette supposée « faillite », le chef de l’Etat Ali Bongo est interpellé afin qu’une solution pérenne soit trouvée pour la sauvegarde de l’entreprise.
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