Le commissaire général au Plan du Gabon devise avec le directeur général de la FAO
M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, a rencontré à Rome le Banquier-Financier gabonais, M. Vulgain Andzembe Tsiegori, Commissaire général au Plan à la vice-primature - Ministère de la planification et de la prospective de la République du Gabon, qui a dirigé la délégation gabonaise en terre italienne en marge du Forum mondial de l’alimentation 2024 nous informe un communiqué de presse de l’institution onusienne parvenu ce lundi à la rédaction d’Info241.
Selon la note d’information de l’organe onusien en charge de la problématique mondiale de l’agriculture, de la lutte contre faim, de l’autosuffisance alimentaire, le Directeur général, M. Qu Dongyu a souhaité la bienvenue au Commissaire général et s’est félicité de la participation du Gabon au Forum mondial de l’alimentation 2024. Il a souligné la position stratégique du pays et ses richesses minérales, qui peuvent grandement contribuer à assurer la suffisance alimentaire et à améliorer la production agricole au Gabon.
Le Commissaire Général au Plan (CGP), M. Vulgain Andzembe Tsiegori a remercié le Directeur général et s’est montré reconnaissant de l’occasion qui a été donnée au Gabon de présenter ses propositions d’investissement dans le cadre du Forum de l’investissement Main dans la main. Il a indiqué que le Gabon visait à diversifier son économie, avec une agriculture tirant profit de ses ressources naturelles.
Le Financier-Economiste gabonais a également indiqué que le Gouvernement avait collaboré étroitement avec le Centre d’investissement de la FAO pour instaurer des zones agricoles à haut rendement en milieu rural. L’objectif était de créer de la richesse et de l’investissement pour les jeunes, d’accroître la production agricole et d’améliorer la suffisance alimentaire, au moyen d’une agriculture climato-intelligente. L’ancien pensionnaire de la Banque de la France a toutefois précisé qu’il y avait un déficit budgétaire, et a insisté sur la nécessité d’un appui technique pour renforcer les capacités et réduire ce déficit.
Le Directeur général a réaffirmé la volonté de la FAO de continuer à fournir une assistance technique au Gabon. Il a également indiqué que la priorité était de trouver des denrées dont la production pourrait être développée par les petits exploitants agricoles, et que la mobilisation des ressources suivrait dès lors qu’il y aurait une base solide, assortie d’une planification globale des projets pour les produits concernés.
Le Commissaire Généralau Plan a également indiqué que le Gabon était confronté à un déficit vivrier et à la malnutrition dans les zones rurales et que, par conséquent, le Gouvernement avait pour priorité de promouvoir des aliments sains en étroite collaboration avec la FAO, afin de produire en quantité suffisante des aliments sains accessibles à tous. Le Directeur général a déclaré que le développement rural, la transformation des systèmes agroalimentaires et la création d’emplois pour les jeunes dans l’agriculture étaient des objectifs interdépendants et ne pouvaient être réalisés séparément.
Au regard des avantages que propose l’Initiative, le Gouvernement gabonais qui fait face à plusieurs défis dans la transformation de ses systèmes agroalimentaires a rejoint cette initiative en 2021 pour bénéficier de la part de la FAO, des appuis multidimensionnels visant à développer des plans d’investissement territoriaux fondés sur des évidences pour les cinq (5) Zones Agricole à forte Productivité dites ZAP. Ce qui contribuera à opérationnaliser les programmes sectoriels prioritaires définis dans le Plan d’accélération et de la transformation de l’économie Gabonaise (PAT-2021- 2023) et maintenu dans la nouvelle stratégie de développement du pays à travers son Plan National de Développement de la Transition (PNDT 2024- 2026) et du COMPACT du Gabon pour l’alimentation et l’agriculture à l’horizon 2025. La vision est à la fois de renforcer la souveraineté alimentaire du Gabon et de développer les filières exportatrices.
Avec l’appui technique de la FAO, une phase pilote d’expérimentation des ZAP, a permis au gouvernement gabonais d’élaborer le plan d’investissement pour l’aménagement de la ZAP de Kango. Ce plan d’investissement vise à amplifier les efforts d’investissements du gouvernement gabonais dans le secteur de l’agriculture afin d’augmenter la production alimentaire, réduire les importations et créer de nouvelles opportunités économiques sources de création d’emploi et de réduction de pauvreté.
Chaque année, le processus MdM se clôt lors du forum de l’investissement qui a lieu chaque mois d’octobre au siège de la FAO sous l’égide du forum mondial de l’alimentation. Cet événement fournit aux pays adhérant une plateforme pour présenter leurs projets d’investissement dans le secteur Agricole aux différents partenaires présents en tête desquels ; des investisseurs, des banques multilatérales de développement, des fondations, le secteur privé, les donateurs et autres organisations au développement.
Pour sa troisième édition du forum de l’investissement qui s’est tenu du 14 au 18 octobre 2024 au siège de la FAO à Rome, le Gabon a été retenu pour y participer et présenter sa proposition d’investissement de la ZAP de Kango (projet d’investissement concernant 3 blocs sur les huit existant). Ainsi, une délégation de haut niveau a été conduite par le Commissaire Général au Plan du Ministère de la Planification et de la Prospective afin de prendre part à cet événement dont l’objectif principal était de rechercher des sources de financement, mais aussi présenter le potentiel exceptionnel et attractif que représente le Gabon dans le domaine de l’agriculture.
Rappelons que l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a lancé en 2019 l’Initiative Main dans la Main (MdM) (https://www.fao.org/hand-in-hand/en). Elle vise à promouvoir l’investissement durable, en particulier dans les secteurs agricole, alimentaire et rural. Il donne la priorité aux pays et territoires où la pauvreté et la faim sont les plus répandues, où les capacités nationales sont limitées, et où les défis opérationnels sont plus importants en raison de crises naturelles ou d’origine humaine.
Son objectif principal est de renforcer les capacités des pays à attirer des investissements et à mobiliser des ressources financières pour soutenir le développement de leurs systèmes agroalimentaires, la réduction de la pauvreté et une croissance économique inclusive à vocation territoriale. L’initiative est dirigée et mise en œuvre par les pays, reconnaissant que l’investissement privé et la collaboration entre les secteurs public et privé sont essentiels à la réalisation de ces objectifs.
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