Une gabonaise de 26 ans cambriole, tue une vieille dame et tente d’arnaquer ses proches
Au Gabon, il n’y a pas que les hommes qui soient abonnés à la case prison pour homicide. Laurna Igouanga a été arrêtée puis placée sous mandat de dépôt ce mercredi à la prison centrale de Port-Gentil pour homicide volontaire et vol aggravé au domicile de feue Marguerite Nkoma. Avec une taie d’oreiller, elle a entraîné sa victime dans l’au-delà avant de fuir avec son téléphone dans le but d’escroquer les nombreux contacts de sa victime.
Ce visage la hantera probablement toute sa vie, même à la prison centrale de Port-Gentil, où Laurna Igouanga, une jeune Gabonaise de 26 ans, mère de quatre enfants et enceinte de six mois, a été placée sous mandat de dépôt le mercredi 17 janvier. Elle est poursuivie pour homicide volontaire et vol aggravé.
Une voleuse hors-pair
Selon le procès-verbal consulté par Info241, les faits se sont déroulés le mercredi 10 janvier dernier au quartier Nouvelle Route Balaran, dans le 2e arrondissement de Port-Gentil. Ce jour-là, en début de journée, la nonagénaire Marguerite Nkoma, ressentant le besoin de se ravitailler en produits laitiers, a proposé à Laurna Igouanga d’aller lui en acheter à la boutique voisine, après l’avoir croisée à sa devanture. En revenant, Laurna Igouanga a conçu l’idée de revenir dans la nuit pour cambrioler quelques biens chez sa victime qui vivait seule.
La mise en cause répondant à la presse
À la nuit tombée du 10 au 11 janvier, elle s’est infiltrée dans le domicile de la nonagénaire. Après avoir subtilisé le téléphone de sa victime, elle s’est armée d’une taie d’oreiller qu’elle a pressée fermement sur le visage de Marguerite Nkoma, la faisant hurler de peur avant de la voir dans sa chambre. Voyant le bronchodilatateur de la nonagénaire posé près du lit, Laurna Igouanga, sans remords, a envoyé sa victime vers l’autre monde sous la pression exercée par la taie.
Un cambriolage qui finit en meurtre
« Je ne l’ai pas étouffée ni menacée. On n’a pas échangé, elle et moi », explique la mise en cause. Ne s’arrêtant pas là, elle s’est lancée dans une phase d’escroquerie en appelant les contacts présents dans le téléphone de sa victime. Elle a prétendu que celle-ci était gravement malade pour soutirer de l’argent au répertoire de feue Marguerite Nkoma. « J’ai pris son téléphone pour appeler le lendemain et je suis tombée sur son fils. Ne pouvant pas me faire le dépôt, je suis allée vers lui, et c’est de là que j’apprends que la dame est morte », ajoute la mise en cause.
Pour impliquer un complice, elle a cité aux enquêteurs le nom de son ex-conjoint et ex-complice, venu retrouver Laurna Igouanga des heures après le coup, pour lui remettre de l’argent. Dans le passé, avec ce complice, elle s’était déjà illustrée dans des opérations d’arnaques à Port-Gentil. Ce complice a une référence interne avec Laurna Igouanga, ayant déjà commis des méfaits ensemble.
Une récidiviste
« Je n’ai aucun complice, je l’ai fait seule. Je n’ai aucune raison à donner, ça m’est juste venu comme ça dans la tête. J’ai laissé la dame respirer à sa manière ; elle n’avait pas fermé les yeux, je ne l’ai pas laissée morte », affirme Laurna Igouanga. Cette dame est bien connue des services pénitentiaires, ayant déjà fait de la prison une fois, où elle avait été placée sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt du château le 30 novembre 2022, pour des faits d’escroquerie d’un téléphone portable et une somme de 5 000 FCFA.
« C’est ma deuxième fois que je me retrouve dans un problème, sauf que celui-ci est plus grave », reconnaît Laurna Igouanga. Avec son état de grossesse, elle attendra à la prison centrale de Port-Gentil le jour de son procès, son déferrement ayant eu lieu le mercredi 17 janvier dernier.
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