Coup de filet

Un bébé chimpanzé sauvé des griffes de deux trafiquants d’espèces protégées à Port-Gentil

Un bébé chimpanzé sauvé des griffes de deux trafiquants d’espèces protégées à Port-Gentil
Un bébé chimpanzé sauvé des griffes de deux trafiquants d’espèces protégées à Port-Gentil © 2024 D.R./Info241

Le vendredi 20 septembre dernier, deux trafiquants présumés de primates ont été arrêtés à Port-Gentil lors d’une opération conjointe menée par la Direction provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooué-Maritime, l’antenne provinciale de la Direction générale de recherche (DGR), et l’ONG Conservation Justice, indique ce jeudi un communiqué. Les deux individus, N.G et M.R, ont été pris en flagrant délit alors qu’ils tentaient de vendre un bébé chimpanzé transporté dans un petit carton.

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Surpris en pleine transaction, N.G a rapidement avoué avoir amené le bébé primate pour le vendre et se faire de l’argent, affirmant : « Je ne savais pas que la vente, la détention et le transport des espèces intégralement protégées sont interdits par la loi au Gabon ». Il a révélé avoir acheté le primate auprès d’un certain M.I.V et précisé que M.R, la seconde personne arrêtée, « n’était là que pour m’accompagner lors de la transaction ».

Les deux indélicats posant ici avec l’animal

Les deux trafiquants risquent une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois et une amende comprise entre 100 000 et 10 millions de francs CFA pour la détention et la tentative de vente d’une espèce protégée. Conservation Justice a rappelé dans son communiqué de ce 26 septembre, les risques sanitaires associés à la détention de primates tels que les chimpanzés, qui peuvent être porteurs de maladies graves.

« Les grands singes en général et les chimpanzés en particulier peuvent être porteurs de zoonoses pouvant être mortelles pour les êtres humains, au vu de leur proximité en tant que primates. On en veut pour preuve le cas d’Ebola, la variole du singe ou encore d’autres maladies comme la tuberculose », martèle le communiqué. L’ONG a également souligné que « les cas rapportés de morsures par des primates devenus adolescents ou adultes sont fréquents », ce qui rend leur détention d’autant plus risquée.

Cette opération met en lumière la nécessité de renforcer la lutte contre le trafic d’espèces protégées et de sensibiliser le public aux dangers sanitaires et juridiques liés à de telles pratiques au Gabon.

@info241.com
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