Scorpion : Brice Laccruche Alihanga et Tony Ondo Mba condamnés à 12 et 10 ans de prison mais libérés !
Les premières victimes de l’opération Scorpion, lancée fin 2019 contre les anciens collaborateurs d’Ali Bongo, sont désormais fixées sur leur sort judiciaire. Ce vendredi, Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, et Emmanuel Tony Ondo Mba, l’ancien ministre des Mines, ont ouvert le bal de cette session criminelle spéciale au palais de justice de Libreville. Les deux comparses ont été condamnés à des peines clémentes et sont ressortis libres ce samedi matin.
Brice Laccruche Alihanga et Emmanuel Tony Ondo Mba sont désormais des hommes libres. Après avoir été incarcérés en décembre 2019 pour de nombreux crimes économiques, dont détournements de fonds publics, les deux anciens hauts fonctionnaires ont tous deux été reconnus coupables des faits qui pesaient contre eux. L’audience a débuté hier par des appels à comparaître d’Ali Bongo, qui ont été rejetés par le parquet général.
Une autre vue des deux coupables
Après plusieurs heures d’audience, le verdict est finalement tombé ce samedi matin. Les deux accusés, poursuivis pour détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, recel et blanchiment de capitaux dans le cadre du redressement fiscal de 181 milliards infligé à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et des redevances minières de la Société équatoriale des mines (SEM), ont été reconnus coupables malgré l’absence de preuves formelles de la partie accusatrice.
Ils ont néanmoins bénéficié de très larges circonstances atténuantes. Brice Laccruche Alihanga a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle, dont 3 ans, 10 mois et 7 jours fermes, ainsi qu’à une amende de 100 millions de francs CFA. En sus, l’ancien patron des BLA-boys devra verser à l’État gabonais la somme de 5 milliards de FCFA au titre des dommages et intérêts correspondant au montant qu’il a perçu illégalement de ce redressement fiscal.
Les avocats de la défense hier
Quant à Emmanuel Tony Ondo Mba accusé d’avoir perçu 140 millions de la SEM, il a écopé de 10 ans de réclusion criminelle, dont 4 ans, 5 mois et 10 jours fermes, ainsi qu’à une amende de 100 millions de francs CFA. Son immeuble situé au Camp de Gaulle à Libreville a été confisqué par la cour, de même que plusieurs sommes contenues dans ses comptes. L’ancien bras droit de BLA devra également verser 1,8 milliard de francs CFA à l’État gabonais au titre de dommages et intérêts.
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