Ouverts lundi à Libreville, c’est ce mardi que se sont achevés les travaux de la conférence de l’Institut des Nations-unies pour la formation et la recherche (Unitar) sur le rôle et responsabilités des médias dans les processus de consolidation de la paix. Celle-ci avait pour thème : « Quand les médias créent la paix : une exploration des rôles et responsabilités des médias dans les processus de consolidation de la paix ».
Une série de communications aura ponctué ces deux jours de travaux. Outre les responsables politiques, plusieurs experts se sont penchés sur le role des médias en période électorale ou plutôt comment ceux-ci peuvent favoriser la paix à travers leurs publications.
Dans un exposé intitulé « problématiques liées à l’émergence de nouveaux faisceaux d’information : les réseaux sociaux en général », Bertrand Cabedoche, président du réseau mondial des chaires Unesco, a constaté que les médias classiques se trouvent désormais en compétition avec un autre type de médias, qui diffusent l’information de façon instantanée.
Une vue de quelques intervenants de ce mardi
Pour lui, il est évident que les canaux traditionnels ont ainsi perdu leur monopole de diffusion de l’information, face aux canaux numériques. Une évolution qui n’est pas sans risque, puisque les journalistes jouent leur crédibilité dans cette course au scoop, qui se fait trop souvent au détriment des faits.
Aurélien Deffay, actuel responsable du département numérique de la Ville de Paris a corroboré l’existence, pour les institutions et le service public, des problématiques nouvelles. « Durant les récents attentats, notre Twitter a facilité le lien social au sein de familles parfois éparpillées ou entre divers amis en quête de nouvelles », soulignant l’importance de l’accès aux sources publiques de l’information.
Au Gabon, il est encore difficile d’avoir accès à certains ministères, ont indiqué des participants. Une situation qui amplifie le volume d’informations non vérifiées ou de rumeurs en circulation. « Le vecteur principal d’information des jeunes Gabonais s’appelle Facebook. Il faut donc que les acteurs publics organisent très rapidement leur présence sur les réseaux, afin de conserver la capacité d’échange avec l’opinion », a suggéré le porte-parole du gouvernement lors des échanges.
Les ateliers tenus durant deux jours a pris fin sur des recommandations visant à améliorer la pratique et les contenus journalistiques notamment en période électorale, identifiées en Afrique comme une des principales sources des conflits.
Avec AGP
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