Prise d’otage à Mandji : le forcené exécuté par un commando de la gendarmerie venu de Libreville
C’est l’affaire qui tient en haleine depuis mardi la toile gabonaise : la prise d’otage rocambolesque de Glenn Patrick Moundende, un jeune gabonais de 34 ans qui dénonçait la précarisation des populations dans les zones pétrolières à Mandji (Ngounié). Tué en plein sommeil ce vendredi lors d’un assaut des éléments de la gendarmerie, aucune communication officielle des autorités n’est survenue depuis. Pire, c’est le black out complet sur les médias publics. Un malaise qui masque mal l’embarras des autorités gabonaises, accusées de corruption par l’assaillant exécuté par un commando de la gendarmerie.
Glenn Patrick Moundende victime de la corruption des hommes politiques et de la mauvaise gestion des ressources pétrolières qui ne profitent aucunement aux populations autochtones, a payé du prix de sa vie pour s’être insurgé contre cette injustice sociale qui perdure dans l’ensemble du pays dans les zones, villes et villages pétroliers. Ce père d’un jeune garçon de 5 ans, a d’abord tenté de se faire entendre des autorités locales en tête desquelles le préfet de Mandji qui l’aurait envoyé prêtre.
La dernière vidéo de Glenn Patrick Moundende avant sa mort
Dans un moment de désespoir face à la corruption tacite des autorités politiques, il a décidé mardi de prendre en otage deux employés dans la zone pétrolière de Coucal dans le département de Mandji-Ndoulou. Il aurait contacté les responsables de l’entreprise pétrolière locale pour exprimer ses doléances. Après deux jours de traque, c’est finalement le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) qui a été dépêché de Libreville pour neutraliser le forcené qui n’avait pourtant plus d’otages.
L’auteur des faits et son jeune fils devenu orphelin
Une mission aux allures d’expédition punitive puisque le jeune homme trahi par un chef de campement ou il s’était refugié en forêt, les gendarmes auraient procédé à son exécution alors que l’ex preneur d’otages était endormi. Une bavure policière qui montre bien l’embarras des autorités gabonaises dans cette affaire clairement indexées pour leur corruption avec les compagnies pétrolières qui exploitent les populations autour de l’or noir dont regorge le pays.
Glenn Patrick Moundende est un martyr de plus, lâchement assassiné par l’unité d’élite de la gendarmerie pourtant experte de situation de prise d’otage. Tout semble indiquer une exécution extrajudiciaire qui clairement viole l’abolition de la peine de mort au Gabon. Il n’avait certes pas utilisé le bon moyen pour se faire entendre des pouvoir publics mais Glenn Patrick Moundende ne méritait pas de mourir pour avoir dénoncé plus haut ce que les populations rurales pensent tout bas.
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