Ogooué-Maritime : « Travailleurs fantômes » de l’État, les agents de la MONP réclament justice
La régularisation des salaires, l’intégration à la fonction publique et le versement des cotisations sociales figurent parmi les principales revendications des agents de la main-d’œuvre non permanente (MONP) de l’Ogooué-Maritime. Ce lundi 6 janvier, ils ont exprimé leur mécontentement à travers un mouvement d’humeur pour interpeller les autorités de la Transition.
Devant le gouvernorat de la province, plus d’une centaine d’agents issus de diverses administrations publiques décentralisées ont manifesté leur indignation face à une situation administrative qu’ils jugent inacceptable. Suivant une mobilisation nationale de leurs collègues, les agents de la MONP-OM dénoncent l’absence de mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail, notamment une revalorisation salariale.
Une vue de la manifestation
« Nous réclamons notre intégration à la fonction publique, la régularisation de nos salaires et le versement de nos cotisations CNSS. De nombreux collègues partis à la retraite attendent toujours leurs droits. Avec des pensions de 30 000 FCFA, comment vivre dignement ? », s’indigne Nzaboussa-Mavioga K., représentante du collectif.
Selon les témoignages recueillis, certains agents totalisent cinq, dix, voire vingt ans de service sans avoir été recrutés officiellement par le ministère de la Fonction publique. « Nous demandons l’harmonisation des salaires. Qui peut encore louer une maison à 18 000 FCFA avec cette prime à Port-Gentil ? », déplore un membre du collectif.
Les agents remontés
En outre, les agents dénoncent des rémunérations qu’ils jugent indignes, souvent plafonnées à 150 000 FCFA par mois. Le non-reversement des cotisations sociales à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) inquiète également, laissant présager des retraites insuffisantes. « Pourquoi refuse-t-on de nous intégrer alors que nous travaillons pour l’État ? », s’interroge Nzaboussa-Mavioga K.
Face à cette précarité persistante, le collectif en appelle aux autorités militaires au pouvoir pour qu’elles rétablissent leur dignité. « Nous demandons au Président de la Transition de se pencher sur notre situation. Nous servons l’État et souhaitons accéder à des formations pour évoluer », concluent-ils.
Les agents de la MONP-OM espèrent des réponses rapides, à l’image des récentes mesures en faveur des fonctionnaires, retraités et chômeurs, pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une injustice sociale.
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