Port-Gentil : La main-d’œuvre non-permanente de l’Ogooué-Maritime en grève jusqu’à nouvel ordre !
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Deuxième piquet de grève cette semaine de la Main-d’œuvre non permanente de l’Ogooué-Maritime (MONP-OM). Après celui de janvier dernier, qui avait été levé après des négociations ayant abouti à une trêve, les agents contractuels de l’État ont décidé de reconduire leur mouvement jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications.
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Reconduction du mouvement de grève
Après leur mouvement d’humeur du lundi 6 janvier dernier, où ils ont exprimé leur mécontentement pour interpeller les autorités de la Transition, les agents contractuels de l’État, singulièrement ceux de la main-d’œuvre non permanente (MONP) de l’Ogooué-Maritime, ont décidé de battre le pavé une nouvelle fois. Depuis le lundi 17 février dernier et jusqu’à nouvel ordre, ces hommes et ces femmes ont confirmé ne plus quitter leur piquet de grève jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications.
Une vue du piquet de grève
Les agents réclament, entre autres, l’intégration à la fonction publique pour le personnel encore en âge, des augmentations de salaire et l’apurement total des cotisations sociales auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). « Nos revendications n’ont toujours pas trouvé satisfaction auprès de nos autorités. Nous revendiquons l’harmonisation de nos salaires, le basculement à la fonction publique et l’apurement de la dette CNSS », confirme la représentante du collectif de la MONP-OM, Annick Nzaboussa Koumassi-Mavioga.
Revendications des agents
Dans cette main-d’œuvre non permanente de l’Ogooué-Maritime (MONP-OM), certains agents contractuels de l’État cumulent 12 ans, 15 ans et même plus de 20 ans de loyaux services sans jamais voir leurs cotisations sociales reversées auprès de la CNSS. « Moi, on me prélève la CNSS depuis 12 ans, et jusqu’à présent, cette part n’a jamais été reversée. Nous sommes des agents marginalisés de l’État. Oligui Nguema, dans ce groupe, il y a tes collègues du lycée d’État de Port-Gentil, il y a tes sœurs qui ont joué aux billes avec toi. Nous voudrions que notre situation change », réclame Annick Nzaboussa Koumassi-Mavioga.
Leur banderole de revendications
Un piquet de grève qui ne désemplit pas, bien que certains de leurs collègues aient été menacés par leurs responsables. « Au niveau de l’Ogooué-Maritime, il y a des administrations où les chefs ont menacé les agents de ne pas faire grève. Nous sommes plus de 200 agents dans la province concernés par cette situation », indique la représentante du collectif de la MONP-OM.
Menaces et soutien
Le Gabon a fixé le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 150 000 FCFA, mais malheureusement, ces pères et mères de famille touchent depuis des années, selon eux, la modique somme de 80 000 FCFA. Avec une prime de logement fixée à 18 000 FCFA et une prime de transport établie à 35 000 FCFA, il leur est impossible, dans la capitale économique, de vivre décemment avec des enfants à nourrir, à scolariser et à soigner.
Une autre vue des grévistes
« Nous avons également des enfants qui ont eu leur bac et qui voudraient aussi sortir du pays, mais on ne peut pas avec des salaires de 153 000 FCFA ou 144 000 FCFA pour certains. Nos enfants traînent à l’UOB, obligés, car même une école supérieure à Libreville, on ne peut pas payer », regrette le collectif de la main-d’œuvre non permanente de l’Ogooué-Maritime (MONP-OM).
Conséquences sur la vie quotidienne
Respectueux du bon fonctionnement des institutions déconcentrées et de la politique de restauration des institutions impulsée par le CTRI, la MONP-OM observe dans des administrations sensibles un service minimum, notamment à la santé et à l’éducation, pour ne citer que celles-ci. Ce deuxième piquet de grève fait suite au non-respect de leurs revendications après les négociations à Libreville, qui n’ont jamais abouti.
« Jusqu’à présent, nos revendications n’ont pas trouvé d’écho favorable. Nous demandons ce qui nous est dû. Comment comprendre qu’au Gabon d’Oligui Nguema, les gens soient payés à 150 000 FCFA, primes incluses ? La main-d’œuvre est diplômée et qualifiée, mais comment faire avec des salaires misérables ? », se demande la représentante de la santé au sein de la MONP-OM, Josiane Modoungou.
@info241.com
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