Oyem : Un gabonais de 35 ans surpris avec des bottes de chanvre scotchées aux jambes
Les trafiquants de drogues et autres stupéfiants ne manquent décidemment pas d’ingéniosité. Cela s’est encore vérifié cette semaine à Oyem (Woleu-Ntem, nord du Gabon) où a eu lieu une saisie policière peu ordinaire. Darin Mvome Ondo, un gabonais de 35 ans a été appréhendé ce mercredi par les gendarmes du district de Meyo-Kye avec quatre bottes de chanvre indien scotchées à ses jambes. Le suspect tentait de rentrer au Gabon depuis le Cameroun, dissimulant sa cargaison sous son pantalon de manière à passer inaperçu.
C’est la démarche singulièrement maladroite du suspect qui a alerté les forces de l’ordre, déployées au poste de contrôle frontalier. Arborant une démarche inhabituelle, semblable à celle d’une personne souffrant d’une hernie, le passeur a rapidement attiré l’attention des agents de sécurité. Une fouille approfondie a révélé les quatre bottes de chanvre indien, solidement fixées à ses cuisses à l’aide de ruban adhésif, contournant ainsi les techniques de dissimulation plus courantes.
Selon l’Union, interrogé par les gendarmes, le prévenu a avoué avoir acquis ces bottes de chanvre au Cameroun, affirmant les avoir achetées pour 2 500 FCFA chacune. Son arrestation s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue de la part des autorités gabonaises, qui intensifient les contrôles aux frontières pour lutter contre le trafic de stupéfiants, un phénomène de plus en plus répandu dans les zones transfrontalières.
Déféré devant le parquet d’Oyem, Darin Mvome Ondo a été placé sous mandat de dépôt en attendant son procès. Ce dernier pourrait être sévèrement puni, la loi gabonaise prévoyant des peines lourdes pour les actes de trafic de stupéfiants. Le Gabon, déterminé à limiter l’impact des drogues sur sa population, applique des sanctions strictes, renforcées par des contrôles accrus aux frontières.
Ce fait divers vient rappeler les défis auxquels les autorités gabonaises font face dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. La proximité géographique avec le Cameroun facilite les échanges, mais également l’infiltration de substances illicites sur le territoire gabonais. Ce cas particulier met en lumière l’ingéniosité des trafiquants qui, malgré les risques, cherchent à contourner les mesures de sécurité mises en place.
@info241.com