Nommé pour 6 mois, l’administrateur provisoire de la SEEG viré après seulement 95 jours !
Coup de tonner à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ce jeudi. Jean Liévin Idoundou Manfoumbi, l’administrateur provisoire de l’entreprise publique a été limogé de son poste par le conseil des ministres tenu hier à Libreville. Nommé 31 aout dernier, c’est finalement le 16 septembre qu’il avait pris ses quartiers dans l’entreprise publique d’énergie. L’ancien PCA avait pour une mission de six mois pour redresser la SEEG, une entreprise publique d’énergie en proie aux scandales financiers et aux délestages sempiternels. Ce limogeage survient après plusieurs mois de tensions internes et d’insatisfaction face à l’inefficacité de sa gestion.
Lors de sa prise de fonction, Jean Liévin Idoundou Manfoumbi avait promis la fin des coupures d’électricité dans un délai de trois semaines. Cependant, malgré ces engagements, les Gabonais ont continué de faire face à des délestages récurrents, ce qui a renforcé le mécontentement des populations et exacerbé les critiques sur sa gestion. Ces échecs ont été aggravés par un climat de méfiance au sein de l’entreprise, notamment avec le Comité de surveillance de la SEEG, dirigé par le général Jean-Félix Akagah.
L’ancien responsable
Les causes de son limogeage sont diverses. En plus des difficultés liées à la gestion des infrastructures, M. Idoundou Manfoumbi a été confronté à des conflits internes, notamment concernant la gestion des ressources humaines. L’organigramme imposé par le ministre de l’Énergie, Jeannot Kalima, n’a pas été respecté, l’ancien administrateur ayant préféré réorganiser à sa manière les services de la SEEG. Cette approche a alimenté des divergences au sein de l’entreprise, créant un climat de tensions persistantes.
L’absence d’une stratégie claire pour moderniser la SEEG a également été un facteur clé. Le projet TRANSFO 25, qui visait à améliorer les infrastructures et renforcer la performance de la société, a été suspendu, aggravant encore la situation. Face à l’inefficacité du redressement et à l’absence de résultats tangibles, le gouvernement a pris la décision de mettre fin à sa mission avant la fin de la période de six mois initialement prévue.
C’est Steeve Saurel Legnongo, juriste, qui a été nommé pour le remplacer à la tête de la SEEG. Il hérite d’une mission complexe : redresser cette entreprise stratégique pour le pays, résoudre les problèmes structurels et restaurer la confiance des populations et des partenaires. Le gouvernement espère qu’avec ce changement à la direction, la SEEG pourra enfin sortir de la crise et garantir un service fiable en matière d’énergie et d’eau pour le Gabon.
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