Rebondissement

Locales 2025 : Jean-Rémy Yama arrache sa réhabilitation à concourir 3 jours avant le vote !

Locales 2025 : Jean-Rémy Yama arrache sa réhabilitation à concourir 3 jours avant le vote !
Locales 2025 : Jean-Rémy Yama arrache sa réhabilitation à concourir 3 jours avant le vote ! © 2025 D.R./Info241

Le Conseil d’État a infligé ce mardi 23 septembre un sérieux revers au ministère de l’Intérieur et à la CNOCER en réhabilitant Jean-Rémy Yama comme tête de liste du Parti national du travail et du progrès (PNTP) aux départementales de Mulundu. Une décision qui casse une « seconde injustice » flagrante après son exclusion déjà controversée de la présidentielle du 12 avril dernier, et plus récemment des locales.

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Figure redoutée du régime et adversaire sérieux du pouvoir en place, Yama avait une fois de plus été arbitrairement écarté, cette fois des élections départementales et législatives. Mais le Conseil d’État a balayé la manœuvre en annulant la décision pour les départementales, rétablissant son droit à concourir. Une victoire partielle toutefois, car la Cour constitutionnelle, fidèle à son rôle de verrou politique, a confirmé le rejet de sa candidature aux législatives, illustrant une fois de plus un deux poids, deux mesures qui alimente la défiance.

Un acharnement assumé du régime

« Je suis content, mais à trois jours du vote, on aurait pu éviter ce scénario si la loi avait été respectée. Les listes doivent être connues un mois avant  », a déploré l’opposant. Une manière d’accuser ouvertement le pouvoir d’avoir volontairement entretenu le flou pour l’empêcher de faire campagne sereinement dans les 64 villages du département de Mulundu. Pour ses partisans, il s’agit ni plus ni moins d’une stratégie d’étouffement politique visant à museler l’une des voix les plus libres et les plus gênantes du pays.

Le leader du PNTP

Déjà victime d’une éviction arbitraire à la présidentielle, Jean-Rémy Yama se retrouve encore une fois confronté à l’acharnement d’institutions instrumentalisées. Derrière ces manœuvres, ses soutiens dénoncent une peur panique du régime de voir émerger une véritable alternative. « On n’écarte pas un adversaire par la loi quand on n’a pas les moyens de le battre dans les urnes  », accuse un cadre de son parti.

Un candidat malgré tout combatif

Forcé au silence durant plusieurs semaines par ces procédures abusives, Yama tente désormais de rattraper le temps perdu. « Mon absence du terrain n’était pas volontaire mais imposée. Je fonde ma confiance en Dieu et en mes ancêtres pour obtenir le coup de pouce nécessaire  », a-t-il déclaré. Fidèle à son discours, il promet de transposer son engagement syndical dans la gestion locale : «  Être élu, c’est servir. Ensemble, nous transformerons Mulundu  ».

Cette réhabilitation partielle illustre une vérité criante : au Gabon, les batailles électorales se gagnent d’abord dans les prétoires, avant même d’arriver dans les urnes. Et malgré ces entraves, Jean-Rémy Yama reste debout, incarnant pour ses soutiens l’opposant qui refuse d’être broyé par un système où la justice, trop souvent aux ordres, se fait l’arme du pouvoir en place.

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