Les sénateurs appelés au vote cet après-midi sur la dépénalisation de l’homosexualité
Sur la table du sénat depuis jeudi dernier après son adoption à l’Assemblée nationale mardi soir, la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code pénal en République gabonaise devrait être soumise au vote cet après-midi au Sénat. Les débats de vendredi n’ont pas pu connaitre leur épilogue en raison de l’un des articles portant sur la dépénalisation de l’homosexualité qui divise les parlementaires autant que la société gabonaise dans son ensemble. L’on devrait connaitre aujourd’hui, le sort réservé à la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon.
Le Sénat qui était à l’origine du vote sur la pénalisation de l’homosexualité dans l’ancienne mouture du Code pénal publiée en juillet 2019, devrait ainsi se prononcer sur la dépénalisation introduite par le gouvernement. En cas de rejet du texte, ce sera à une commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat de se pencher sur l’épineux dossier qui fait bondir plus d’uns au Gabon en raison de cette proposition défendue par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale lui-même.
Julien Nkoghe Bekale défendant le texte devant les sénateurs, jeudi dernier
Mardi dernier, à la surprise générale, les députés avaient adopté par 48 voix « pour » contre 24 « contre », le très controversé texte qui comprend 191 modifications sur un Code pénal qui compte plus de 700 articles. La pomme de la discorde étant l’article 402, alinéa 5 que le gouvernement souhaite voir supprimer pour ainsi dépénaliser l’homosexualité dans le pays. Une proposition qui divise même dans la majorité au pouvoir où des voix s’élèvent pour appeler au retrait pur et simple de la proposition gouvernementale.
Selon l’actuelle version du Code pénal, l’homosexualité est considérée comme une atteinte aux mœurs au même titre que l’exhibition sexuelle, la relation sexuelle entre proches, tout acte impudique ou contre nature sur un mineur. La peine plutôt dissuasive, laisse planer contre les homosexuels une peine de prison allant jusqu’à 6 mois et une amende n’excédent pas 5 millions. Le gouvernement souhaite par la présente reforme, supprimer les peines encourues par les homosexuels devant la justice.
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