Depuis le 25 octobre dernier, les pharmaciens du Gabon sont sur le pied de guerre. Représentés par le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga), ils ont adressé un préavis de suspension de leurs prestations à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) pour sa dette abyssale.
Ils réclament le paiement de plus de 3 milliards de francs CFA de dettes accumulées depuis ces dernières années. En l’absence de règlement d’ici le 12 novembre, les pharmacies menacent de cesser leur collaboration avec la CNAMGS, un acte qui pourrait compromettre l’accès aux médicaments pour des millions de gabonais.
Le siège de la CNAMGS
« Nos officines sont étranglées par cette dette abyssale, nous n’avons plus les moyens de maintenir notre activité dans de telles conditions », déclare un porte-parole du Sypharga. La situation résulte de paiements irréguliers, parfois espacés de plus de 30 jours, malgré les promesses d’une régularisation. « Ce contrat qui nous lie n’a jamais été respecté par la CNAMGS », ajoute-t-il, en évoquant des années de dysfonctionnement.
Alors que le pays se prépare pour le référendum du 16 novembre, cette crise sanitaire imminente alarme les autorités et les citoyens. Les pharmaciens réclament des « mesures urgentes pour assainir la situation, dont la révision des taux de remboursement », sans quoi, préviennent-ils, les services de santé pourraient connaître une grave dégradation.
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