Les PDGistes vont devoir célébrer leur « 12 mars » sans leur patron Ali Bongo !
Dans moins d’une semaine, les militants du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis sa création en 1968) vont devoir souffler leur 51e bougie sans leur président bien-aimé Ali Bongo. Et pour cause, le fils d’Omar Bongo qui a hérité du parti présidentiel à sa mort en juin 2009, vit désormais reclus en exil au Maroc pour des raisons de maladie. Il est plus que certain qu’il ne daignerait pas honorer de sa distinguée présence ces festivités militantes.
Il n’y a pas qu’à l’Etat gabonais qu’Ali Bongo manque depuis voilà près de 6 mois. Mardi prochain, le très célèbre 12 mars, le parti fondé par Omar Bongo célébrera dans la folie militante ses 51 ans de domination sur le Gabon et la politique gabonaise. Seulement, un hôte de marque ne prendra pas part aux festivités : le distingué-camarade-président Ali Bongo !
Un grand vide à venir pour ces militants du parti au pouvoir qui ont déjà tout pour être heureux : une majorité extra-confortable à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que dans les conseils municipaux et départementaux. Un éternel manège hégémonique qui dure depuis 1967 grace à des militants hauts placés dans les institutions-clés du pouvoir politique, judiciaire et même constitutionnel.
Les militants excuseront d’avance leur président bien-aimé
Ali Bongo manquera donc à l’appel et à la joie de ses militants ce 12 mars. A moins bien entendu, qu’il fasse un 3e aller-retour furtif dans la capitale gabonaise dont il a désormais le secret. Une hypothèse très peu probable pour ce président en convalescence au Maroc où il existe des infrastructures sanitaires dignes de ce nom. Structures sanitaires que le distingué-camarade-président se vante pourtant d’avoir fait sortir de terre depuis son ascension au pouvoir en 2009.
Un anniversaire sous le signe donc de la maladie de son président pour les militants du PDG. Une absence longue et prolongée transformée exceptionnellement en « indisponibilité » le 14 novembre 2018 par la Cour constitutionnelle, dirigée par sa belle-mère Marie-Madeleine Mborantsuo. Ce, alors que les tribulations sanitaires d’Ali bongo continuent d’animer le débat politique sur la vacance de pouvoir dans le pays.
Rappelons qu’Ali Bongo a été victime le 24 octobre d’un accident vasculaire cérébral lors d’un déplacement en Arabie Saoudite. Depuis son infortune médical, le président gabonais n’a été revu dans le pays que deux fois pour des apparitions furtives de quelques heures avant de regagner en toute clandestinité le Maroc. De quoi douter sereinement de sa présence à ces festivités partisanes.
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