Les agents de la SEEG exigent le départ sans délai du nouveau DG Ousmane Cissé
La récente nomination du Sénégalais Ousmane Cissé à la tête de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) continue de défrayer la chronique depuis ce lundi. Ce jeudi, après une assemblée générale extraordinaire, les employés de l’entreprise publique d’énergie sont montés au créneau à Libreville pour dénoncer cette nomination. Ils ont exigé son départ pur et simple de l’une des plus importantes entreprise publique du pays.
Ousmane Cissé ne s’attendait certainement pas à une telle levée de bouclier. Quatre jours après sa nomination controversée, l’arrivée de ce manager présenté comme un expert de la finance, soulève l’indignation populaire. Les premiers concernés étant les employés de l’entreprise qui ont à l’appel du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee+) répondu massivement à l’AG extraordinaire convoquée ce matin.
Une vue de la manifestation de ce matin
Après cette consultation de la base, les employés et membres du Syntee+ ont quitté la base technique de l’entreprise pour le siège social de Libreville, situé en plein centre-ville. Là-bas, les salariés ont scandé en chœur "Cissé dehors" pour exprimer leur désapprobation de cette nomination. Celle-ci ayant été décidé lundi par la conseil d’administration. Un choix qui fait tache d’huile dans l’opinion et au sein même des employés de la SEEG.
La présidente de Syntee+ face à la presse
"Nous avons donc été outrés de constater la nomination à la direction générale de M. Ousmane Cissé, qui est un Gabonais dit-on, d’adoption depuis 2009. Nous disons ici, qu’il ne s’agit pas de xénophobie, mais seulement de nationalisme", a martelé Sandrine Ogoula, présidente du Syntee+. Les agents dénoncent ainsi l’arrivée de ce Sénégalais dont l’expérience ne serait pas avérée dans le secteur de l’eau et de l’électricité.
« Nous nous sentons trahis. Dans d’autres pays, il est difficile de voir ce genre de choses se faire »,, a-t-elle rajouté. De quoi garantir des heures mouvementées au sein de l’entreprise publique qui a connu depuis sa renationalisation en 2018 pas moins de 6 directeurs généraux différents. Une instabilité que dénoncent également les agents.
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