Elections 2025 : Immongault dresse un premier bilan et annonce les résultats provisoires partiels

Le ministre gabonais de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, s’est livré dimanche soir à un long exercice de communication, plus de deux heures durant, pour tirer les premiers enseignements du double scrutin du 27 septembre. Devant la presse et les représentants des institutions, il a insisté sur le « calme général » qui a marqué les élections législatives et locales, tout en reconnaissant des difficultés dans certaines zones.

Selon lui, les Gabonais se sont « massivement rendus dans les bureaux de vote, au Gabon comme à l’étranger », pour élire leurs députés au premier tour et les conseillers municipaux et départementaux au scrutin unique. Ces élections, a-t-il rappelé, s’inscrivent dans la dynamique institutionnelle ouverte depuis le 30 août 2023 et visent à tourner la page de la transition, après le référendum constitutionnel de novembre 2024 et la présidentielle d’avril 2025.
Des irrégularités et une reprise partielle du scrutin
Si le ministre a salué la bonne organisation générale des opérations, il a néanmoins relevé trois cas graves qui imposent une reprise des scrutins législatifs. Sont concernés le premier arrondissement de Ntoum (Estuaire), le premier siège du département de Lékoni-Lékori (Haut-Ogooué) et les deux sièges du département de la Douigny (Nyanga). La date sera fixée ultérieurement, après saisine de la Cour constitutionnelle.
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L’intégralité de sa déclaration d’hier soir
Hermann Immongault a tenu à rassurer : ces incidents, quoique regrettables, « n’entachent en rien la régularité du scrutin ni la volonté des électeurs d’accomplir leur devoir civique ». Il a aussi salué le rôle joué par les forces de défense et de sécurité, ainsi que par les organes électoraux, qui ont « garanti un climat apaisé et professionnel ».
Des résultats provisoires uniquement pour les législatives
Le ministre a ensuite abordé la question la plus attendue : les résultats provisoires. Ceux-ci concernent uniquement les législatives, en raison de l’organisation du second tour prévu pour le samedi 11 octobre. Les résultats des locales seront proclamés ultérieurement, le calcul proportionnel des sièges nécessitant, selon lui, « un temps supplémentaire et une restitution fidèle du choix des électeurs ».
Au terme de la plénière de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), les résultats provisoires de la plupart des circonscriptions ont pu être compilés. Toutefois, plusieurs sièges restent en attente, notamment dans l’Estuaire (Libreville, 4ᵉ arrondissement, siège 1 ; Libreville, 6ᵉ arrondissement, siège 1 ; Owendo, 1er siège ; Komo-Kango, 2e siège), dans le Moyen-Ogooué (Abanga-Bigné, siège 3), ainsi que dans plusieurs départements de la Ngounié, de la Nyanga et de l’Ogooué-Maritime.
Un appel à la patience et au respect des institutions
Pour finir, Hermann Immongault a invité les acteurs politiques et les électeurs à « faire preuve de patience » et à « privilégier les voies légales » en cas de contestation. « Quelles que soient les injustices dont on peut se dire victime, c’est aux juridictions compétentes qu’il faut s’adresser », a-t-il martelé, en référence aux premiers recours déjà enregistrés.
Il a enfin salué la participation des jeunes et des femmes, ainsi que l’essor des candidatures indépendantes, qu’il considère comme un signe de vitalité démocratique. Reste désormais à attendre la proclamation officielle des résultats complets pour savoir quelles forces politiques composeront la première Assemblée nationale de la Ve République.
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