Le gouvernement gabonais menace les opposants appelant à renverser les institutions
Le gouvernement gabonais craindrait-il d’être renversé ? C’est le sens tout trouvé à un communiqué de menaces à peine voilées, publié ce vendredi contre ses détracteurs. Selon ce communiqué télévisé, le gouvernement Nkoghe Bekale déplore « des propos désobligeants à l’égard des personnalités politiques » sans nommer ni les personnes lésées ni leurs auteurs. On peut aisément deviner que ces personnalités ciblées sont celles du régime mis en place par un Ali Bongo, installé au Maroc depuis près de 6 mois.
Que se passe-t-il actuellement au Gabon ? Au point où son gouvernement se croit le devoir de brandir de représailles contre ses détracteurs qui ont de tout temps toujours existé ? Dans le viseur du gouvernement « certains compatriotes, leaders de partis politiques, responsables syndicaux, membres de la société civile » qui poseraient « des actes et des propos désobligeants à l’égard des personnalités politiques » dans le but d’appeler « à la désobéissance et à la rébellion contre les institutions régulièrement établies ».
Ces détracteurs voudraient, à en croire la communication gouvernementales, renverser les institutions mises en place par Ali Bongo qui vit désormais en exil médical loin du Gabon depuis des mois. Et le gouvernement de rappeler que « l’exercice des libertés fondamentales » au Gabon est encadrée « par des règles constitutionnelles, législatives et règlementaires, notamment celles contenues dans la Loi sur les réunions et les manifestations publiques ».
« Depuis quelques jours », les autorités gouvernementales gabonaises relèvent également que « ’les lieux de culte, les marchés et les hôpitaux » sont devenus le terrain de propagande anti-gouvernementale de ses détracteurs politiques. Le gouvernement dit refuser que ces lieux se transforment en tribune « pour les acteurs politiques ». Aussi brandit-il de menaces de représailles ces contrevenants.
« Aussi, tient-il à mettre fermement en garde les auteurs de ces actes, qui sont de nature à troubler l’ordre public et la paix sociale », martèle le communiqué. Avant de lancer cette mise en garde : « toutes nouvelles dérives de cette nature exposeront leurs auteurs aux poursuites judiciaires prévues en la matière pour que force reste à la loi ».
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