Le Gabon s’arrime aux réformes des finances publiques estampillées CEMAC-OHADA
Crée en vue de répondre aux objectifs de développement économique du pays et d’intégration régionale il y a vingt-un ans, le Conseil nationale de la comptabilité (CNC) qui a tenu mercredi à Libreville sa toute première Assemblée plénière dans un contexte d’alerte rouge sur les finances publiques du Gabon. Le Gabon s’est engagé à s’arrimer aux réformes promulguées par la CEMAC et l’OHADA.
La tenue du premier Conseil national de la comptabilité (CNC) intervient à un moment où les rumeurs de toutes sortes alimentent l’opinion nationale et internationale sur le très mauvais état des finances de l’Etat gabonais. Intox ou manipulations, toujours est-il que la mise sur orbite de cet organe procède de la volonté des autorités gabonaises de mettre la gouvernance financière et comptable au cœur de la modernisation du pays.
L’activation des leviers du Conseil national de la comptabilité fait suite à la création en 1995, d’un Conseil supérieur de la comptabilité, ceci afin de répondre aux objectifs de développement économique et d’intégration régionale. Lequel outil est supposé permettre à l’administration d’améliorer la présentation, la cohérence et la fiabilité des informations économiques financières et comptables du pays. En clair, « il s’agit là d’une émanation des réformes engagées dans le cadre de la normalisation comptable en zone CEMAC, ainsi qu’au niveau des Etats parties de l’OHADA (ndlr : L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires », a expliqué le ministre du Budget et des comptes publics, Christian Magnagna à l’ouverture des travaux.
Tout en rappelant l’historique du Conseil national de la comptabilité, M. Magnagna a expliqué que, « C’est en 1995 que le gouvernement avait cru bon de doter notre pays d’un conseil supérieur de la comptabilité pour répondre aux objectifs de développement économique et d’intégration régionale », tout en relevant que cette entité devait permettre aux différentes administrations d’améliorer la présentation, la cohérence et la fiabilité des informations économiques, financières et comptables sur l’ensemble du pays. « Il s’agit là d’une émanation des réformes engagées dans le cadre de la normalisation comptable en zone Cemac et au niveau des Etats parties de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) », a-t-il indiqué.
Après la nomination d’un secrétaire permanent en 2011, les activités du CNC ont essentiellement porté sur la production des textes permettant d’asseoir et de peaufiner son organisation et son fonctionnement. Après cette première étape, la responsabilité des Conseillers membres de cette institution s’avère donc hautement cruciale. Parce que : « artisans, voire pionniers de la normalisation comptable au Gabon », a souligné Christian Magnagna. Ainsi, grâce au CNC, il sera désormais plus aisé de parvenir à une meilleure cohérence dans la lisibilité des statistiques des prévisions et des réalisations des agrégats macroéconomique, budgétaire et financière de l’Etat.
« A travers le CNC, le Gabon s’inscrit ainsi dans la logique de la transposition des directives de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cémac). Il reste donc souhaitable que les réformes engagées et adoptées au cours de cette plénière soient à même de permettre au CNC de faciliter la mise en cohérence des plans comptables de l’état des banques et des établissements financiers avec le système comptable OHADA et de promouvoir une meilleure appropriation des normes comptables internationales IFRS, IPSAS et ISAR », a conclu Christian Magnagna.
Rappelons que la portée des tâches assignées au CNC s’avère très élargie, car la structure a pour missions notamment, d’interpréter et émettre des avis sur l’application des normes comptables ; donner son avis préalable sur toutes les réglementations, instructions ou recommandations d’ordre comptable ; mener et encourager les recherches théoriques et méthodologiques en matière de comptabilité ainsi que leurs applications pratiques ; prendre part aux travaux des organismes internationaux de normalisation comptables.
Avec Gabon Economie
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