Le Gabon a 1 826 étudiants boursiers en France dont 80% inscrits dans des établissements privés !
C’est la statistique officielle dévoilée ce samedi après-midi par le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Pr Ruphin Djambou, au cours de la rencontre organisée hier en banlieue parisienne entre le président de la transition et la diaspora de France. Selon ces données, on dénombre 1 826 étudiants boursiers gabonais en 2024 en France. Les autorités de la transition promettent de réduire ce nombre « séquentiellement » dans les années à venir.
Le Gabon dépense énormément pour ses étudiants envoyés en formation à l’étranger via l’ANBG. La commission technique des bourses de l’agence a publié en mars dernier des chiffres révélant la situation des boursiers gabonais en France. Selon ces données, 1 826 étudiants gabonais bénéficient de bourses d’études sur le territoire français. Cependant, la répartition de ces boursiers entre les établissements publics et privés suscite des préoccupations.
Le DG de l’ANBG au cours de cette rencontre avec la diaspora
En effet, 80% des boursiers gabonais, soit environ 1 460 étudiants, sont inscrits dans des établissements privés, tandis que seulement 20%, soit environ 366 étudiants, fréquentent des écoles et universités publiques. Cette disproportion a des conséquences significatives sur les frais de scolarité.
Les établissements privés, souvent plus coûteux que les institutions publiques, imposent des frais de scolarité élevés et de nombreuses difficultés pecunières aux étudiants. Cette situation accroît la pression financière sur le système de bourses gabonais, car les fonds nécessaires pour couvrir les frais de scolarité des étudiants dans le secteur privé sont considérablement plus élevés.
De plus, la prédominance des inscriptions dans le privé pourrait refléter des perceptions de qualité ou d’accès à certaines filières spécifiques, souvent jugées plus accessibles ou mieux adaptées aux ambitions professionnelles des étudiants gabonais. Toutefois, cela pose un défi pour les autorités en charge des bourses, qui doivent équilibrer les dépenses et garantir l’accès à l’éducation pour tous les boursiers.
Sur la question de la fuite des cerveaux, le responsable de l’ANBG a promis de réduire progressivement le nombre d’étudiants envoyés à l’étranger. « Nous allons activer l’engagement décennal avec une dimension internationale qui permet au gouvernement de vous rattraper lorsque vous voulez fuir le pays », a promis Pr Ruphin Djambou, soulevant des huées. Cette double perspective devrait permettre à l’État gabonais de capitaliser sur ses dépenses et de voir revenir au pays ses talents.
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