Lors d’une conférence de presse tenue le 3 janvier, Alain Mouagouadi, délégué général de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed), a dénoncé les défis persistants qui minent le système éducatif gabonais. Bien que des avancées aient été réalisées, telles que la création de postes budgétaires, la réhabilitation partielle d’établissements et le retour des bourses scolaires, ces mesures restent insuffisantes face à l’ampleur des problèmes structurels.
« Malgré certaines mesures entreprises, les problèmes structurels et systémiques demeurent », a affirmé Mouagouadi, appelant les autorités à accélérer les réformes. Le délégué général a notamment fustigé l’absence de transparence dans la gestion administrative et le traitement des enseignants. « Nous ne savons pas combien de dossiers ont été transmis à la fonction publique, ni les raisons des rejets. Ces manquements alimentent un sentiment d’injustice », a-t-il souligné.
Mouagouadi a également mis en lumière les insuffisances de l’enseignement technique et professionnel, décrivant des infrastructures vétustes et un manque criant de matériel didactique : « On ne peut pas vouloir faire une formation professionnelle sans matière d’œuvre. C’est comme une formation sans outils ».
En appelant à la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue national, Mouagouadi a insisté sur l’urgence de réformer le secteur pour répondre aux besoins des élèves et des enseignants : « L’éducation doit devenir une priorité nationale. Comme l’a dit Nelson Mandela, ‘l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde’ ».
Face à ces défis, la Conasysed exhorte les autorités à adopter une stratégie claire et ambitieuse, tout en appelant à une mobilisation collective. « Nous devons donner à notre jeunesse une éducation de qualité et des infrastructures adaptées pour qu’elle puisse rêver d’un avenir à la hauteur de ses aspirations », a conclu Mouagouadi.
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