L’opposition gabonaise ne constitue plus une menace pour Ali Bongo et son régime !
C’est ce qu’a affirmé vendredi, sans sourciller Faustin Boukoubi, l’ancien secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) et désormais président de l’Assemblée nationale. Des propos provocateurs tenus au cours d’un séminaire partisan entre le gouvernement et les députés de la majorité présidentielle. De l’arrogance, de la condescendance voire de la suffisance que les concernés apprécieront à leur juste valeur.
Au pouvoir depuis 2009, Ali Bongo bien que très peu visible sur la scène politique nationale depuis la survenue de son AVC, n’aurait donc plus l’opposition comme adversaire. C’est en tout cas, ce que pense le président de l’Assemblée nationale qui aux cotés de ses pairs de la majorité au parlement ont participé vendredi à un séminaire gouvernemental exclusivement réservé aux députés fidèles au régime d’Ali Bongo.
Pour le président de l’Assemblée nationale, l’opposition gabonaise ne « constitue plus une menace réelle pour le régime » car « engluée qu’elle est dans ses propres contradictions et ne faisant plus fantasmer les compatriotes de plus en plus lucides et matures ». En clair, l’opposition pourtant très virulente notamment par ses appels incessant à demander la vacance de pouvoir ne serait plus qu’un feu de paille. Pire, les gabonais qui les suivaient jusque-là seraient devenus « plus lucides et matures » en se détournant d’eux.
La menace du régime d’Ali Bongo serait ailleurs, a poursuivi Faustin Boukoubi. « Ce qui est susceptible de nous ébranler, ce sont nos propres turpitudes qui se caractérisent par la condescendance, le nombrilisme, le démon de la division, le manque de patriotisme, voire l’absence de loyauté avérée envers le président de la République, au point de ne pas vouloir mettre en œuvre sa poli-tique, tout en accusant les boucs émissaires », a diagnostiqué le président de l’Assemblée nationale.
A ces écueils internes au fonctionnement des individualités des membres du régime au pouvoir se heurtent le front social. « Notre véritable adversaire devient le social : la route, les voiries, l’eau, l’électricité, le chômage, la vie chère, faiblesses contre lesquelles nous devons déployer toute notre énergie, toutes nos intelligences, toutes nos ressources », croit savoir Faustin Boukoubi. Un chaudron social pour lequel le gouvernement aura bien du mal à entrer sans y laisser des plumes.
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