Gouvernement de transition : Laurence Mbango Ndong est bien gabonaise mais pas d’origine !
La nomination de l’activiste Laurence Ndong en qualité de ministre de la Communication enflamme depuis dimanche la toile. Elle a surtout réveillé une sombre affaire de nationalité gabonaise façon-façon que lui reproche ses détracteurs. Il faut dire que celle qui fêtera le 19 octobre prochain ses 52e ans, est bien née camerounaise avant de finalement acquérir la nationalité gabonaise puis française. Un état civil trouble qui l’a disqualifie du gouvernement de Raymond Ndong Sima, selon l’article 44 de la Charte de la transition.
« Dura lex, sed lex », la loi est dure mais c’est la Loi ! Il faut dire que le débat qui enflamme depuis hier les gabonais, n’aurait pu avoir lieu si la Charte de la transition mise en place par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n’avait pas mis la barre trop haute concernant les personnalités pouvant faire partie du gouvernement de transition. Au nombre de ces exigences, le tout premier : celui d’être gabonais d’origine.
3 noms, 3 nationalités
Or dans le cas de la ministre promue aux NTIC, ce n’est pas tout à fait le cas. Elle est née en effet le 19 octobre 1971 à Douala (Cameroun) de mère camerounaise mais sans père déclaré. Cette mention étant restée vide à sa naissance. Elle se nommait alors Laurence Mbango. Puis, sa mère s’étant mise avec un gabonais, celui-ci ira la reconnaitre devant la justice gabonaise près de 4 ans après sa naissance. La décision de reconnaissance est rendue le 13 octobre 1975 par le tribunal de Libreville.
Son acte de naissance français renseigne sur les nombreuses tribulations à l’état-civil de cette franco-gabonaise
Dès cet instant, la jeune fillette de 4 ans et demi, Laurence Mbango, prendra alors un nom gabonais donné par son nouveau père : Mengue-Me-Nzoghe. C’est ce nom de jeune fille qu’elle conservera jusqu’à son mariage le 29 août 1992 avec Cyrille Ndong. Elle portera alors dorénavant le nom de son mari et s’appellera ainsi : Laurence Ndong. Après son mariage, elle deviendra le 28 décembre 2009, une citoyenne française à part entière par décret de naturalisation.
Le respect des exigences de la Charte
Elle est pour ainsi dire camerouno-gabono-française. Or, si son activisme pour l’alternance au Gabon dans les différents plateaux de télévisions telles que TV5Monde ou France24 n’est aucunement à remettre en cause, il n’en demeure pas moins que les militaires qui on pris le pouvoir le 30 août ont verrouillé l’accès au gouvernement aux seuls gabonais d’origine. Une condition que ne remplit pas la nouvelle ministre de la Communication. Le Cameroun ne reconnaissant pas la double nationalité à ses citoyens, elle est donc réputée être franco-gabonaise.
Un extrait de la Charte de la transition
Soit les militaires du CTRI modifie ce fameux article 44 de la charte de la transition soit ils acceptent de se rendre coupable de violation de celle-ci en maintenant la promu au sein du gouvernement. Ce qui serait un mauvais signal de plus pour les nouvelles autorités qui ont renversé le pouvoir d’Ali Bongo en promettant aux gabonais la réappropriation de leur pays.
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