Faux complot

Gabon : Un activiste écope d’un an de prison et 10 millions d’amende pour diffamation

Gabon : Un activiste écope d’un an de prison et 10 millions d’amende pour diffamation
Gabon : Un activiste écope d’un an de prison et 10 millions d’amende pour diffamation © 2024 D.R./Info241

La justice gabonaise a été sans pitié face à la recrudescence de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. L’ancien animateur télé Stempy Love Obame, jeté en prison le 14 juin, répondait ce mercredi, de ses actes devant le tribunal correctionnel de Libreville pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Le désormais activiste, qui avait reconnu ses errements et demandé pardon, n’a pas échappé à une amende de 10 millions de francs CFA et à une peine de prison d’un an, dont neuf mois avec sursis.

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Stempy Love Obame, de son vrai nom Jocelyn Nsimoro Obame, ne retrouvera pas la liberté et ses proches avant les trois prochains mois. L’ancien animateur de Gabon 1ère, reconverti en lanceur d’alerte, s’en était pris dans une vidéo de 7 minutes le 12 juin, à une haute personnalité du palais présidentiel, l’accusant de fomenter de fausses nominations à l’insu du président de la transition.

La vidéo à l’origine de ses déboires judiciaires

Stempy Love Obame avait dû reconnaître publiquement le 13 juin sur la télévision publique ce faux complot impliquant des collaborateurs présidentiels, diffusé notamment sur son compte Facebook. Il avait été arrêté par les éléments de la Direction générale des recherches (DGR, gendarmerie) avant d’être incarcéré finalement le 14 juin dernier, à la suite d’une plainte déposée contre lui.

Ce mercredi, alors qu’il comparaissait devant la justice, il a renouvelé ses excuses à la plaignante, Victorine Tchicot, venue réclamer justice. « J’ai été salie. Je suis au tribunal ce matin pour laver mon honneur et ma dignité qui ont été souillés par une personne que je n’ai jamais rencontrée », a déclaré hier la plaignante à la cour.

Avant d’ajouter : « Je suis surtout ici pour demander à tous ceux qui sont diffamés par des gens malintentionnés de demander justice et réparation, car de tels actes doivent cesser  ». Un procès qui devrait dissuader d’autres personnes de lui emboîter le pas, d’autant que le fléau des fausses nouvelles continue d’être le cancer des réseaux sociaux.

@info241.com
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