Canada : Les étudiants gabonais privés de bourse depuis 4 mois par l’ANBG crient à l’aide !

Au Canada, plus de 150 étudiants gabonais boursiers font face à une crise sans précédent. Depuis le mois de janvier, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) n’a versé aucune allocation mensuelle, plongeant ces jeunes dans une précarité grandissante. Une situation qui alarme les premiers concernés, aujourd’hui contraints de lancer un appel à l’aide aux autorités gabonaises. Une situation inédite qui plonge ces étudiants dans une précarité extrême, compromettant leur quotidien autant que leur avenir académique.

Selon Rania Ivala, vice-présidente de l’Association des étudiants gabonais de l’Université d’Ottawa (AEGUO) qui s’est confiée à Info241, les conséquences sont dramatiques : « Cela fait quatre mois que nous n’avons rien reçu. Nous ne pouvons plus payer notre loyer, nos factures, ni même nous nourrir correctement ». Pour beaucoup, cette aide représente leur unique source de revenu. Privés de soutien familial, ils se retrouvent désormais à la merci des bailleurs, des services de télécommunication, et surtout, des universités.
Une vue de l’université d’Ottawa où les étudiants gabonais sont dans le rouge
Car au-delà des besoins de base, ce sont aussi les frais de scolarité qui restent impayés depuis plusieurs mois. Certains risquent de ne pas obtenir leur diplôme, malgré quatre à cinq années d’études assidues. D’autres ne pourront tout simplement pas se réinscrire pour la prochaine année universitaire. « Pas de diplôme, pas de travail, pas d’évolution possible », a encore résume hier à info241 Rania Ivala.
« Le ventre vide n’a point d’oreille », résume-t-elle, soulignant l’impact direct de cette coupure sur la capacité des étudiants à suivre leurs cours. Face à cette crise, les étudiants s’organisent. À Ottawa, une banque alimentaire a été mise en place, distribuant pâtes, conserves et produits de première nécessité. Un fonds d’urgence a également été lancé pour permettre des prêts sans intérêt entre étudiants, dans l’attente d’un hypothétique versement de l’ANBG.
Cette situation, jamais vue auparavant, soulève une profonde inquiétude parmi les étudiants concernés. Par leur témoignage, ils espèrent interpeller les autorités gabonaises sur l’urgence d’une régularisation alors que le pays est centré sur les élections présidentielles. Car au rythme actuel, c’est toute une génération d’étudiants à l’étranger qui broie du noir.
@info241.com
