Asselé dit non à la fusion avec le PDG et menace de quitter la majorité d’Ali Bongo
Rien ne va plus entre Jean Boniface Asselé et Ali Bongo, son neveu. Mécontent du débauchage à répétition de ses militants organisé par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968), le leader du Centre des libéraux réformateurs (CLR, majorité présidentielle) a animé samedi un point de presse. Contrairement à plusieurs partis gazelles qui ont décidé de fusionner avec le PDG, le CLR et son président tiennent mordicus contre cette opération avant de menacer même de quitter la majorité présidentielle.
Ali Bongo pourrait perdre le soutien politique de son oncle Jean Boniface Asselé dans les prochains jours. C’est en tout cas la menace brandie par le leader du CLR au cours d’un point de presse animé ce week-end dans la capitale gabonaise. En cause, les maux qui minent cette majorité où l’ogre PDG ne cesse de débaucher les militants de partis de sa propre majorité. Des coups bas qu’a dénoncé Jean Boniface Asselé.
« Depuis la mort d’Omar Bongo et la renaissance d’Ali Bongo, nous sommes restés fidèles. Nous avons mis en place un organe, celui de la majorité, dans laquelle il y a toutes les dispositions. Mais ce que nous avons remarqué, c’est qu’on débauche quelque fois nos meilleurs éléments, sachant que nous appartenons tous à la majorité », a déploré le responsable politique. « Je dis que nous ne partirons pas là-bas. Nous resterons là », a-t-il indiqué pour rejeter l’option de fusion du PDG.
« On donne de l’argent aux autres et pas à nous, alors que nous nous battons pourtant. Nous respectons cela, mais à un moment donné, nous disons non ! », a prévenu Jean Boniface Asselé. « Ma camarade Edwige qui était maire du 3eme arrondissement de Libreville a été sollicitée pour aller au PDG. Eloi Nzondo et autres sont partis. Pourquoi nous considère-t-on comme une sorte d’usine ? Mais parce qu’on ne nous respecte pas et qu’il fallait nous détruire en débauchant de notre parti les meilleurs, les jeunes », a-t-il relaté.
Des coups bas qu’affectionnent le parti au pouvoir qui a même dernièrement remis la mains sur quelques anciens membres du PDG passés à l’opposition. Cette opération de déstabilisation, le parti d’Ali Bongo ne semble pas la limiter à l’opposition. Le PDG s’en prend également à ses partis alliés comme le PDS ou le CLR. Des manœuvres politiques qui pourraient disloquer la mouvance présidentielle avec notamment la menace brandie par Asselé de revoir les bases régissant la majorité sociale pour l’émergence, désormais en crise.
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