Justice

L’impunité est un véritable cancer sur le continent selon Amnesty Afrique

L’impunité est un véritable cancer sur le continent selon Amnesty Afrique
Le directeur du bureau d’Amnesty Afrique, Alioune Tine © 2015 D.R./Info241

Alioune Tine, directeur du bureau régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, s’est exprimé mercredi dernier à Dakar (Sénégal) sur la liberté d’expression et l’impunité dans la sous-région, qui à l’en croire est un véritable cancer sur le continent africain.

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Mieux, il ajoute que dans beaucoup de pays africains dont le Sénégal, l’impunité est la règle. « Quelques soient les institutions judiciaires nationales ou régionales, nous n’avons pas su construire des institutions judiciaires souveraines qui nous permettent de juger ici et maintenant les auteurs de graves crimes comme le génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre », a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter que certains pays africains comme le Sénégal, disposent d’une loi de compétence universelle qui permet de juger ces criminels. Alioune Tine s’exprimait lors de la cérémonie de lancement officiellement du rapport 2014/15 d’Amnesty international, ce mercredi 25 février, à Dakar.

De l’avis de M. Tine, « 2014 est une année noire, une année catastrophique pour les droits humains ». En ce sens, il a invité les leaders africains à examiner et à trouver les réponses les plus appropriées par rapport aux conflits, à l’impunité et à l’exercice des libertés fondamentales.

Au niveau de l’Union africaine (Ua), poursuit l’ancien patron de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), « on interdit aux criminels d’aller à la Cour pénale internationale (Cpi) mais en même temps, aucune décision concrète n’est prise pour les juger en Afrique ». Il estime que cette question doit être réglée. Selon lui, 82% des crimes de torture ne sont pas punies en Afrique.

Alioune Tine a aussi annoncé que les Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, notamment celui du Nigéria, n’ont pas été rétroactifs face à la menace du groupe islamiste Boko Haram, dont les attaques ont fait près de 4000 morts de civils, entre 2013 et 2014 mais, globalement les gens parlent de 15 000 morts. Selon lui, ces attaques ont des impacts sur les droits humains et sur l’économie de ce pays le plus peuplé du continent noir.

Concernant la liberté d’expression et la liberté d’opinion, M. Tine a déclaré que dans beaucoup de pays africains, l’exercice des libertés fondamentales peut s’avérer dangereuse pour les journalistes, les opposants et les activistes en matière de droits de l’homme.

Avec Seneweb.

@info241.com
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