Ali Bongo, officiellement candidat à la présidentielle gabonaise de 2016
Le président gabonais Ali Bongo, a indiqué hier en déplacement à Port-Gentil sa candidature à la présidentielle gabonaise avant d’être aussitôt investi ce lundi soir par son parti. Ali Bongo a fait son annonce à quelques kilomètres de la ville natale de Jean Ping, son principal opposant et rival.
Alors qu’elle était attendue pour le 12 mars, jour de la célébration du 49e anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1967), Ali Bongo a devancé hier les pronostics en annonçant solennellement vouloir briguer un second mandat. Il a ensuite été investi ce lundi, candidat par le Bureau politique et le Comité permanent, deux instances de ce parti qui avaient été remaniées dernièrement.
L’information était attendue par les soutiens du président sortant, elle est enfin officielle : « J’annonce ma candidature à l’élection présidentielle de 2016 » a t-il déclaré hier sur le chantier de la route Port-Gentil-Omboué. Le désormais candidat semble inscrire sa candidature sous l’ornière du "changement" et de la lutte contre les privilèges. Des thèmes bien troubles devant le bilan peu reluisant de l’exécutif gabonais.
Ali Bongo en a profité pour adresser quelques pics à ses détracteurs sur sa filiation controversée : "Je suis bien le fils du Président qui disait "Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire". Ce message, je l’ai bien entendu. Comme j’ai bien compris les combats menés par certains pour préserver et perpétuer ce système de privilèges. C’est la raison de mon engagement résolu pour mettre notre pays sur la voie du changement".
Le choix de cette ville pour annoncer cette candidature n’est pas fortuit selon certains analystes. Ali Bongo a fait le choix de se lancer à la course à la présidentielle sur les terres de son principal rival, Jean Ping, qui avait officialisé sa candidature le 13 février dernier, autour d’une convention citoyenne qui a depuis fait date.
Les jours prochains seront décisifs pour Ali Bongo. Il doit d’abord convaincre une partie de frondeurs au sein de son propre parti, qui exigeaient un congrès de clarification avant l’investiture du candidat à la présidentielle. Il doit ensuite affronter une partie de l’opposition qui ne souhaite pas le voir briguer un second mandat pour cause d’acte de naissance douteux.
Concernant la plainte pour « faux » concernant l’acte de naissance controversé du d’Ali Bongo, déposée en France par sa demi-sœur et héritière de l’ex-président Omar Bongo, celle-ci a été classée sans suite par le parquet de Nantes qui a estimé n’être pas compétente pour traiter l’affaire.
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