Kango : Cinq présumés braconniers gabonais interpelés avec 9 pointes d’ivoire
La traque contre les braconniers se poursuit quotidienne au Gabon. Ce 11 octobre, une opération conjointe de la Direction de la lutte contre le braconnage des Eaux et Forêts et l’antenne de la police judiciaire de Ntoum, en collaboration avec l’ONG Conservation Justice, a conduit à l’arrestation de cinq individus à Kango pour des faits de détention et de tentative de vente de neuf pointes d’ivoire entières. Cette action s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées, un délit sévèrement puni par la législation gabonaise.
Les cinq personnes interpellées, identifiées comme B.I., C.N., J.F.M., W.I.N. et J.N.L.N., sont des ressortissants gabonais dont la plupart exercent des professions dans les domaines de la pêche, du gardiennage, de l’agriculture et du transport, indique Conservation Justice ce lundi dans son communiqué parvenu à la rédaction d’Info241. Lors de leur arrestation, les deux premiers suspects, B.I. et C.N., ont été appréhendés en flagrant délit, en possession des neuf pointes d’ivoire.
Une vue du butin saisi
Ils ont rapidement reconnu leur intention de vendre ces trophées, issus d’activités illégales de braconnage. Au cours des interrogatoires, B.I. a mentionné W.I.N. comme étant le propriétaire de l’une des pointes d’ivoire. Ce dernier a été informé des implications légales entourant la vente, la détention et le transport d’espèces protégées, qui sont prohibées par la législation en vigueur au Gabon. Les aveux de B.I. ont entraîné l’arrestation immédiate de W.I.N., ainsi que de J.F.M. et J.N.L., pour leur rôle présumé dans cette transaction illégale.
Les cinq présumés trafiquants d’ivoire ont été présentés le 21 octobre 2024 au Procureur de la République près le Tribunal de première Instance de Libreville, où ils doivent répondre des charges qui pèsent contre eux. Selon les articles 390 et 398 du Code Pénal gabonais, la détention, le transport et la tentative de vente d’ivoire sans autorisation peuvent entraîner des peines d’emprisonnement allant jusqu’à dix ans et des amendes correspondant au quintuple de la valeur du produit saisi.
Il convient de noter que ces infractions n’entrent pas dans le cadre de la légitime défense ou de la protection des biens, telles que des plantations, dès lors qu’il y a détention et tentative de vente d’espèces protégées. La rigueur de la législation vise à protéger la faune gabonaise, notamment les éléphants, dont les populations sont gravement menacées par le braconnage.
Cette opération, qui met en lumière l’engagement des autorités gabonaises dans la lutte contre le trafic d’espèces sauvages, constitue un exemple de la coopération entre les instances judiciaires et les organisations non gouvernementales. La lutte contre le braconnage nécessite une approche intégrée et une vigilance constante pour garantir la préservation de la biodiversité au Gabon.
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