Meurtre de Michelle Ngoua : Pour le père d’un des suspects, « Nos enfants souffrent également » !
Devant l’incompréhension générale de la libération provisoire des deux jeunes suspectés du meurtre de Dorothée Michelle Ngoua, une adolescente de 17 ans retrouvée morte le 8 août 2023, Stéphane Siadous, père de l’un des accusés, a brisé le silence. Dans un entretien publié ce lundi par L’Union, il a confirmé la mise en liberté des suspects après 8 mois de détention, et l’envoi en France du principal accusé pour raisons médicales. Non sans exprimer sa douleur face à la situation, soulignant que sa famille, tout comme celle de la victime, vit un véritable calvaire depuis le meurtre.
Stéphane Siadous, père d’Erwann Siadous et oncle de Christ Anderson Nounamou, deux jeunes suspectés de la mort tragique de Michelle Ngoua tirerait-il le drap de son côté ? Oui à en croire, sa réaction face au tollé suscité dans l’opinion par la mise en liberté de ses « enfants » qui ont reconnu les faits. A contre-courant, il confie la souffrance de sa famille depuis le début de cette affaire. « Ce dossier a causé beaucoup de tort, non seulement à la famille de Michelle, mais aussi à la nôtre », a-t-il confié samedi à L’Union.
Entre souffrance et cynisme
« Nos enfants ont passé huit mois en détention, loin de leurs proches, et cette période a été extrêmement difficile à vivre pour eux », souligne le père du principal auteur présumé des faits. Malgré la décision du juge de les libérer sous caution, Stéphane Siadous souligne que la douleur demeure. Il explique que la détention a eu un impact profond sur les jeunes, les marquant durablement :"Ils ont tous les deux échoué au baccalauréat, l’un l’a passé en prison et l’autre en classe supérieure. Ce qu’ils traversent n’est pas moins pénible que ce que vit la famille de la jeune fille".
Les deux principaux suspects du meurtre
Stéphane Siadous se dit surpris par les rumeurs et les commentaires diffusés sur les réseaux sociaux qui insinuent que sa famille ne se soucie pas du drame. « Je suis profondément touché par la perte de la petite Michelle. Nos enfants, eux aussi, souffrent énormément de cette situation », a-t-il confié, semblant minorer que la victime a été tuée puis violée par son fils. « Ils ne sont pas des monstres, ils sont aussi des victimes de cette tragédie », a-t-il tenté de dédramatiser pour s’attirer la sympathie de l’opinion.
Les suspects souffrent aussi bien... que la victime !
Il ajoute que son fils Erwann, le principal accusé, et son neveu Christ Anderson sont suivis par un psychologue depuis leur sortie de prison, une mesure qu’il juge nécessaire pour les aider à surmonter ce traumatisme. « Nous comprenons la douleur de la famille de Michelle, mais il est important que les gens réalisent que nos enfants souffrent également », a plaidé le père de famille. Une souffrance visiblement mue par la détention que par le crime pour lequel ces deux jeunes gabonais sont accusés.
Siadous conclut en appelant à la patience et au respect du processus judiciaire. « La justice doit faire son travail. Nous espérons que la vérité éclatera au grand jour et que la mémoire de Michelle sera honorée », poursuit le père. Une mémoire de la victime que l’on voit mal honorée par la remise en liberté de ses fils, amplement remise en cause par les autorités judiciaires. En attendant, il insiste sur le besoin de soutien pour les deux familles en souffrance, rappelant que cette affaire a des répercussions bien au-delà des seuls faits criminels.
L’affaire est encore en cours, et les prochaines audiences devraient permettre d’éclaircir les zones d’ombre. Mais d’ici là, Stéphane Siadous tient à rappeler que cette situation est un drame pour tous ceux qui sont impliqués. « Avec tout ce qu’il se passe actuellement, il y a une réelle crise qui menace la stabilité émotionnelle de nos enfants. Il est important que chacun comprenne cela », conclu le plaidoyer de ce père bien dans l’embarras.
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