Jean Ping assure qu’Ali Bongo sera « dégagé » du pouvoir avant 2023 par tous les moyens !
C’est ce qu’a laissé entendre l’opposant gabonais Jean Ping au cours d’un entretien d’une douzaine de minutes accordé à la télévision française France24 qui est devenu viral ce lundi après-midi. Faisant suite à son discours à la nation du 19 février et dans des propos moins diplomatiques, Jean Ping a clairement indiqué qu’Ali Bongo sera dégagé du pouvoir « d’une manière ou d’une autre » et cela avant la présidentielle prévue en août 2023.
Jean Ping qui réclame toujours sa victoire volée à la présidentielle d’août 2016, n’a pas perdu de sa volonté de parvenir au pouvoir par la voie pacifique. Interrogé sur le plateau de « l’entretien de France24 » sur la situation politique au Gabon et son récent discours à la nation, le président « élu » a indiqué que toutes les cartes étaient désormais sur la table y compris la manière forte.
« Je suis en train de fixer la ligne à suivre et mes partisans sont là. Je les vois tous les jours. Et il suffit de claquer du doigt pour qu’ils avancent dans une direction ou dans une autre », a déclaré entre Jean Ping au cours de cet entretien accordé au journaliste Marc Perelman. Avant de marteler : « Je ne souhaite pas que le Gabon entre en guerre civile ».
L’intégralité de cet entretien
Une posture diplomatique que le leader de la Coalition pour la nouvelle république (CNR, opposition radicale) a ensuite nuancé en affirmant : « Il n’y aura pas d’élection avant (2023, ndlr) parce que nous accéderons au pouvoir de toute façon d’une manière ou d’une autre ». Une perspective qui a eu le chic de faire bondir le journaliste qui a demandé des éclaircissements.
Ali Bongo sera chassé du pouvoir avant la présidentielle de 2023, a-t-il acquiescé. « Il (Ali Bongo, ndlr) doit dégager. Ali Bongo ne peut plus s’occuper de sa santé personnelle comme vous le voyez tous », a lâché Jean Ping. Avant d’indiquer sur un ton plus ferme « Monsieur Perelman, nous le dégagerons d’une manière ou d’une autre ». Des propos plus incisifs en parfait écho à son discours à la nation du 19 février.
Reste à connaitre comment seront accueillis ses propos par les tenants du pouvoir gabonais. Mercredi dernier déjà, le porte-parole présidentiel d’Ali Bongo, Jessye Ella Ekogha, avait préféré minimiser l’appel à la vacance du pouvoir lancé par Jean Ping qui traitait Ali Bongo de « marionnette aux mains de nouveaux usurpateurs ». Sauf que là, le président « élu » semble plus que jamais décidé à en découvre y compris par la force.
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