Sanctions contre les enseignants : le SNEC va traîner l’Etat gabonais en justice

Le Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC) du Gabon est vent debout contre les récentes sanctions opérées par le gouvernement à l’encontre des enseignants. Le puissant syndicat de l’enseignement supérieur, l’a fait savoir à la faveur d’une réunion de ses membres, samedi à Libreville. Le SNEC entend ester en justice contre les suspensions de solde qui frappent 807 enseignants du public et la radiation disciplinaire de 19 autres grévistes de l’Ogooué-Ivindo.

La décision prise par le gouvernement gabonais visant à suspendre les salaires de 807 enseignants grévistes, est loin d’être du goût du SNEC qui a décidé de saisir la justice gabonaise. Ces mesures jugées "injustes" seraient également "illégales" à en croire les syndicalistes. Ces sanctions gouvernementales seraient en violation flagrante de textes internationaux et nationaux. Une position sur laquelle se rejoignent la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) et le SNEC.
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Pour le SNEC, il n’est pas question que des sanctions soient prises à l’encontre de leurs collègues enseignants « qui revendiquent que leur dû et de meilleures conditions de travail. » Par la même occasion, le SNEC a rejeté la signature d’une attestation spéciale de présence au poste qui serait désormais en vigueur. « Cette attestation viole les textes susmentionnés et condamne désormais l’agent de l’État à ne jamais revendiquer quai que ce soit », a commenté un syndicaliste.
Pour faire entendre leur voix et lutter contre l’injustice de cette décision prise par le gouvernement Issoze Ngondet, le SNEC entend se tourner vers le parquet de Libreville pour ester en justice contre ces mesures. A cette démarche de justice du SNEC pourrait s’adjoindre celle de la CONASYSED qui elle aussi entend traîner le gouvernement devant les tribunaux compétents.
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