Tragédie de Nkoltang : l'Etat annonce des poursuites judiciaires contre la Setrag


Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Sidonie-Flore Ouwé, a annoncé, ce mercredi, des poursuites judiciaires contre la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) au lendemain de la tragédie de Nkoltang, qui a couté la vie à sept personnes le 3 février dernier.
Lors d’une conférence de presse organisée dans un hôtel de la place, l’autorité judiciaire a indiqué que la société qui exploite le chemin de fer du Gabon doit désormais répondre de son incurie devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire.
Le procureur de Libreville a estimé que Setrag a failli à son devoir de prendre des dispositions sécuritaires le long de la voie ferrée, d’Owendo à Franceville. Les abords du chemin de fer, a relevé Mme Ouwé, sont dépourvus de feu de signalisation et de passages à niveau dans les zones habitées.
Pis, a-t-elle renchéri, de hautes herbes réduisent la visibilité des automobilistes à la traversée des rails. « Setrag n’a pas respecté la convention signée avec l’Etat, laquelle stipule que la société doit entretenir la voie ferrée et implanter un dispositif de sécurité dans des zones habitées », a expliqué le procureur de Libreville lors de ses échanges avec les journalistes.
Dans le cadre de l’enquête sur la tragédie de Nkoltang, le conducteur du train à l’origine du drame a été arrêté puis placé en garde à vue. Tout comme le directeur général de Setrag, le Français, Guillaume Vershague, actuellement gardé à vue à la direction générale de recherche (DGR). Le patron de Setrag sera présenté cette semaine devant le parquet de Libreville, qui statuera sur son sort.
Source : Jonas Moulenda
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