Code de l’enfant

Disparitions d’enfants : le gouvernement gabonais dégaine des missions de sensibilisation

Disparitions d’enfants : le gouvernement gabonais dégaine des missions de sensibilisation
Disparitions d’enfants : le gouvernement gabonais dégaine des missions de sensibilisation © 2025 D.R./Info241

Plusieurs jours avant Noël, l’affaire du petit Cameron, retrouvé mort dans une fosse septique à Libreville, a ravivé une angoisse déjà installée dans l’opinion : la recrudescence des atteintes à la vie visant des mineurs, sur fond de disparitions signalées et de rumeurs persistantes. Ce mercredi 24 décembre, le gouvernement gabonais est sorti de sa réserve, par la voix du ministre de la Justice par intérim, Paul-Marie Gondjout, pour tenter de rassurer et annoncer une riposte axée sur la prévention et la répression.

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Dans sa déclaration, le garde des Sceaux dit agir « dans le cadre du renforcement de la protection de l’enfance en République gabonaise » et « face à la résurgence des atteintes à la vie enregistrées sur les mineurs ces derniers jours », une situation qui, selon lui, « fait naître une grosse inquiétude dans l’opinion publique nationale ». Le ministère annonce ainsi des missions de sensibilisation dans le Grand Libreville, avec un objectif affiché : endiguer le phénomène et renforcer les mécanismes de protection.

 Des missions conjointes, police, magistrats et travailleurs sociaux mobilisés

Ces missions, précise Paul-Marie Gondjout, « s’inscrivent dans le cadre de la prévention, la promotion, la protection et la répression des atteintes aux droits des enfants ». Elles se veulent conjointes et mobilisent plusieurs acteurs : « la direction des Affaires sociales, de la Protection de l’enfance et de l’Assistance judiciaire du ministère de la Justice » , mais aussi « les magistrats en charge des mineurs, les officiers de police judiciaire et les travailleurs sociaux spécialisés des services de la protection de l’enfance et de l’action éducative en milieu ouvert ».

La déclaration du gouvernement

Au cœur du dispositif annoncé figure la vulgarisation du Code de l’enfant . Le ministre indique que les missions conduites par son département visent à « sensibiliser la population et à vulgariser le code de l’enfant », lequel « recommande une approche inclusive de tous les acteurs du système de protection de l’enfance » et « appelle à la responsabilité parentale et à celle de l’État à l’égard des enfants », au nom de « l’avenir de la jeunesse gabonaise ».

 Appel à la vigilance parentale et rappel d’une « obligation » de l’état

Le ministre dit lancer « un appel à tous les acteurs impliqués dans le système de protection de l’enfant à emboîter le pas » afin de « renforcer les mécanismes de protection de celui-ci ». Il adresse aussi un message direct aux familles, rappelant « l’importance de redoubler de vigilance » et insistant : « les enfants sont l’avenir de notre pays ».

Paul-Marie Gondjout élargit cette vigilance à une responsabilité partagée : « les parents, comme l’État, avons une obligation vis-à-vis d’eux ». Et, à l’approche des fêtes, il martèle : « les enfants doivent être protégés à l’heure des fêtes de fin d’année », avant d’appeler à une surveillance renforcée : « gardons nos enfants proches de nous. Surveillons-les ».

 « La main de la justice ne tremblera pas »

Sur le volet répressif, le gouvernement durcit le ton. Paul-Marie Gondjout affirme que l’exécutif « ne saurait tolérer une quelconque atteinte aux droits de l’enfant, notamment le droit à la vie » . Il promet que « la main de la justice ne tremblera pas à infliger les sanctions les plus sévères » contre les auteurs d’actes portant atteinte « à la vie, à l’intégrité physique ou morale des enfants », en référence au Code pénal.

Dans un registre plus émotionnel, le garde des Sceaux dit faire part de « sa profonde indignation » face à « la barbarie de tels actes » qui, selon lui, « troublent grandement l’ordre public ». Il exprime enfin « ses sincères condoléances et son soutien à l’égard des familles éplorées » , avant de conclure sur l’enjeu collectif : « il en va de leur avenir et de toute notre société ».

@info241.com
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